Chapitre 29

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CHAPITRE VINGT-NEUF : Je ne peux pas te perdre

— Jaxson, je vais bien, vraiment, et je ne resterai pas seul à la maison. God vit avec moi désormais... tu te souviens ?

Day tenta de raisonner son grand frère entêté. Jaxson manœuvra la petite berline, la garant dans l'allée de Day dont le cœur s'accéléra à la vue du véhicule de God se trouvant déjà là.

— Oh ! Et depuis quand Cashel a-t-il obtenu un diplôme de médecin ? souffla Jaxson. Tu auras peut-être besoin d'une assistance médicale au milieu de la nuit et je ne serai pas présent.

Day ricana.

— La seule attention dont j'aurai besoin au milieu de la nuit ne nécessitera pas que tu sois chez moi pour t'en occuper.

Day lui fit un clin d'œil.

— L'homme parfait pour le rôle sera à côté de moi.

— Tu es un pervers ! s'exclama Jaxson en riant. Très bien, très bien. Vas-y doucement pendant les prochains jours et appelle-moi demain.

— D'accord.

Day se pencha et donna à Jaxson un baiser mouillé sur la joue, jusqu'à ce que son frère le repousse.

Day éclata de rire et saisit son sac d'hôpital qui contenait ses affaires personnelles. Il regarda son frère.

— Merci d'être venu, Jax. Je te contacte demain. Dis à Lisa que je la salue et que je l'aime.

— Je le ferai, répondit Jax avant de reculer sa voiture.

Day lui adressa un dernier geste de la main avant de remonter son allée jusqu'à sa porte d'entrée. Il n'avait pas tout raconté à son frère à propos de ce qui s'était passé pendant le raid. Seulement qu'il s'était retrouvé dans une mauvaise situation et que le capitaine pensait qu'il devrait aller vérifier son état général avant de rentrer à la maison.

Jaxson n'avait pas apprécié sa réponse vague, mais Day n'était pas prêt à discuter des détails avec quelqu'un d'autre... pas avant d'avoir parlé avec God.

Il utilisa sa clef pour entrer et remarqua que pas une seule lampe n'était allumée au rez-de-chaussée. Il alla à la cuisine – ne prenant pas la peine de s'éclairer – prit quelques bouteilles d'eau dans le réfrigérateur et força son corps fatigué à monter à l'étage.

Il pouvait entendre un air de jazz jouer doucement tandis qu'il traversait le couloir et, malgré son épuisement, un sourire s'étala sur ses lèvres.

Day ouvrit lentement la porte et sursauta devant la silhouette sombre qui se découpait devant sa fenêtre. Il n'y avait aucune luminosité dans la chambre non plus, seulement celle qui provenait des réverbères à l'extérieur, dans la rue.

God ne s'était pas retourné. Les muscles de son dos étaient tendus. Il avait posé un de ses longs bras contre le haut du rebord de la fenêtre. Il était torse nu et son pantalon pendait bas sur ses hanches. Day apercevait à peine le lion féroce sur son dos à cause de la lumière diffuse. Il pouvait sentir la fraîcheur de la douche que God venait de prendre. Il laissa tomber son sac et posa les bouteilles d'eau sur la commode.

— Cashel, dit-il doucement, sa gorge toujours douloureuse d'avoir été étranglée.

God se retourna lentement, et lui fit face. Day haleta de surprise à l'expression peinée qui ornait son visage. Il pouvait voir que les yeux de God étaient humides et bordés de rouge. Il fit un pas vers lui et ne s'arrêta que lorsqu'il se trouva plaqué contre la large poitrine.

Les bras puissants de God s'enroulèrent autour de lui et le serrèrent fort. Le gémissement guttural que son homme laissa échapper contre sa tempe lui serra le cœur.

L'Amour Au Commissariats BXB Où les histoires vivent. Découvrez maintenant