L'Amour Au Commissariats BXB

Chapitre 24

CHAPITRE VINGT-QUATRE : Le plus gay de tous

La réunion dura pratiquement quatre heures. Ils avaient reçu un tuyau d'un informateur travaillant en tant que docker, comme quoi la date de livraison avait été changée et que la cargaison arrivait demain, et non pas dans trois semaines, comme initialement prévu.

Ils n'avaient donc pas d'autre choix que de déclencher l'assaut le lendemain. Tout le monde reçut son affectation. God et Day seraient sur les quais, chargés de surveiller les suspects, et leur cible principale était, bien entendu, le parrain. Ils se tenaient à l'extérieur de la salle de conférence, discutant avec plusieurs gradés du département. Day avait beaucoup de difficulté à se concentrer lorsque God le dévisageait comme ça.

La vérité était qu'il songerait toujours à lui de manière sexuelle, mais il savait également que cette descente allait être dangereuse. Et s'il perdait God alors qu'il venait à peine de se mettre officiellement avec lui ?

Ils avaient estimé la présence des hommes sur les quais à quarante-cinq, sans parler de ceux qui viendraient avec le cargo. Ce ne serait pas leur premier raid – loin de là – et God et Day avaient l'habitude d'opérer comme une machine bien huilée, cependant, quelque part, celle-ci paraissait différente.

C'est la raison pour laquelle ils n'aiment pas que des couples travaillent dans le même commissariat. Merde ! J'ai besoin de plus de café.

Day laissa God discuter avec le capitaine pendant qu'il partait à la recherche d'une autre recharge. Il sirotait une tasse fraîche de moka avec de la crème à la vanille française, lorsque Johnson l'approcha.

— God et toi, êtes-vous sérieusement ensemble ou vous foutiez-vous juste de ma gueule ? demanda Johnson en guise de salutations.

Day gémit et se tourna vers la raison de son actuel mal de crâne.

— Ce serait une manière assez horrible d'agir pour simplement se moquer de toi, tu ne crois pas, Johnson ?

Celui-ci lança les mains en l'air, dans un geste qui disait qu'il s'en fichait royalement.

— Hey, si ça peut te faire plaisir, mec...

Johnson fouilla dans le réfrigérateur et en sortit un coca qu'il ouvrit. Il se retourna et Day pensa immédiatement qu'il allait essayer de le convaincre qu'il faisait une erreur monumentale.

— Alors, as-tu quelques recommandations ? demanda Johnson, ne regardant pas directement Day dans les yeux.

— Qu... Quoi ? bégaya Day. Es-tu en train de me demander qui tu pourrais te taper ?

— Seigneur, Day, non !

Johnson agita une main vers lui.

— Tu sais que... peu importe.

Day se sentit légèrement mal pour Johnson. Peut-être que le gars était seul... et qu'il avait besoin d'une bonne baise.

Il était profondément perdu dans ses pensées quand God surgit brusquement avec un tout petit dossier

Day posa sa tasse et indiqua la chemise.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Cela ne te concerne pas, répondit God, ouvrant le réfrigérateur.

— Quoi ? fit Day, fronçant les sourcils.

— Ce ne sont pas tes affaires, ricana God.

— Oh, tu es plein de plaisanteries débiles aujourd'hui, n'est-ce pas, chéri ?