Prologue

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PROLOGUE : SA FAÇON D'ÊTRE

— Je m'attends à ce que mes officiers soient diligents, dévoués, concentrés et qu'ils travaillent ensemble en tant qu'unité. Plus important encore, je souhaite que mes officiers ne se fassent pas tuer.

Le détective Cashel Godfrey gémit et roula des yeux à la déclaration évidente du capitaine quant à leurs objectifs.

Il était pratiquement certain que tous les officiers qui venaient juste d'être diplômés de l'académie n'avaient aucune envie de mourir de sitôt. Quinze nouvelles recrues étaient pressées dans la salle de réunion, anticipant avec impatience de savoir avec qui elles seraient appariées et à quel moment elles seraient en mesure d'arpenter les rues. Le complexe du héros était toujours évident dans leurs yeux.

Godfrey tenta d'examiner discrètement les visages fraîchement rasés , Il ne reconnut aucun d'entre eux. La plupart des bleus ressemblaient à un cliché : cheveux gominés, de gros biceps tatoués et des Ray-Ban reposant sur leur cou épais.

Essayant de rester discret pendant qu'il les fixait dans les yeux – il cherchait à vérifier s'il pouvait établir une connexion avec son futur partenaire. Il n'était pas prêt aux prunelles marron clair qui étaient verrouillées sur lui, sans cligner des paupières.

Godfrey remarqua rapidement le physique élancé et fort. Bien qu'il soit assis, il savait qu'il ne devait pas mesurer plus d'un mètre quatre-vingt.

Ses cheveux étaient blond foncé, dénués de produit et plus longs que ce qu'il attendait d'une nouvelle recrue. Son ombre de barbe de cinq heures à la mode était déjà présente à huit heures du matin. Inconsciemment, Godfrey saisit son bouc bien taillé et vit l'homme relever un coin de sa bouche, le regard toujours fixé sur lui.

Ses bras étaient croisés sur sa poitrine et la chemise d'uniforme à manches courtes, en polyester bleu, lui permettait de jeter un coup d'œil sur le crâne et les os croisés tatoués sur son biceps gauche.

Godfrey dut plisser les yeux pour discerner les lettres simples imprimées sur le badge de huit centimètres, juste au-dessus de sa poche droite. DAY. Quand il releva les yeux, il remarqua que les orbes intelligents de Day l'évaluaient tout aussi attentivement.

Godfrey entendit le capitaine frapper des mains une fois, brisant leur duel de regards.

— Très bien, officiers, vous passerez la majeure partie de la journée à l'administration afin d'obtenir vos identifiants et vos mots de passe pour la base de données. Il y aura également quelques personnes pour vous faire faire le tour du poste : salles d'interrogatoire, cellules de détention, salle d'enregistrement, gymnase, vestiaires, bla-bla-bla...

Il marqua une pause. Le capitaine dévisagea durement tous ceux qui se trouvaient dans la pièce.

— Lorsque vous aurez fini pour aujourd'hui, je veux que vous rentriez tous chez vous pour baiser vos femmes et embrasser vos enfants, parce qu'à partir de demain, je me foutrai totalement de vos heures de bureau... vous êtes ici jusqu'à ce que je vous dise que vous pouvez partir.

Je possède vos culs de novices jusqu'à ce que vous dise que vous pouvez partir , Je possède vos culs de novices jusqu'à ce que vous me prouviez le contraire. Compris ? Des questions ?

Sa voix résonnait dans la petite pièce.

Godfrey vit Day lever deux doigts.

— Qu'y a-t-il, Officier Day ?

Le capitaine tourna un regard sévère et dur sur l'homme en question, qui affichait déjà un sourire sarcastique.

— Et si on n'a pas de femme à baiser, monsieur ? déclara Day, sa bouche tremblait, essayant de cacher son amusement.

L'Amour Au Commissariats BXB Où les histoires vivent. Découvrez maintenant