Affalée devant l'appartement de mon amie, je n'avais cessé de me ressasser le scénario de ces derniers jours. Ma tête et mon cœur étaient un champ de bataille. J'avais du mal à me reprendre depuis que j'avais quitté la maison en trombe, sans que personne ne me remarque. J'avais pris le premier taxi en direction du sud de L.A et avais trouvé l'appartement de Maëlys verrouillé. Elle était encore au travail. Les heures passèrent comme une éternité. Assise dans ce couloir vide, je n'avais recueilli que le regard méprisant d'un vieil homme qui passait par là. Rien de curieux. C'était une habitude.
Maëlys apparut dans mon champ de vision après plusieurs minutes qui semblèrent durer une éternité. Je me ruais sur elle tandis que celle-ci restait confuse. Je la serai de toutes mes forces jusqu'à ce que je l'entendis grogner de douleur et me fit défaire de son étreinte presque violemment. Je m'éloignais d'elle, subjuguée, jusqu'à poser mes yeux sur l'énorme hématome violacé sur sa joue droite. Les traits de son visage étaient fatigués, son visage dodu était presque osseux. Ses cheveux manquaient d'entretien. Sous sa robe elle était vêtue d'un collant sombre.
Non. La personne en face de moi n'était pas Maëlys. Elle ne cachait jamais sa peau laiteuse. Elle était une femme qui s'affirmait, qui aimait son corps. Et là elle avait trop de tissus sur son corps. Ce n'était pas normal.
- Maïs qu'est-ce que...
Elle recula annulant le contact de ma main sur son corps. J'étais complètement perdue.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ?
Sa voix était teintée d'impatience. Son regard, lui, me fuyait.
- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé, bon sang ?
- Ce ne sont pas tes affaires ! Pourquoi tu ne m'as pas prévenue bien plus tôt de ta venue ?
Je m'indignais face à la décharge de haine dans sa voix.
- Tu m'en veux de pas t'avoir contactée ces derniers jours ? J'ai été kidnappé Maëlys
Son expression faciale muta en compassion avant de fuir encore une fois mon regard.
- Oh... tu ne m'as pas cherchée...
Je baissais la tête à la fin de ma phrase; le cœur meurtri, je refusai de croire que ma meilleure amie ne me portait plus autant de considération. Il avait dû se dérouler quelque chose durant mon absence.
- Tes sœurs ont appelé, je leur ai dit que tu n'étais pas ici. Elles ont eu du mal à me croire certes, mais c'était le cas.
- Et toi ?
- Et moi quoi Faith ? M'agressa t-elle. Tout le monde a des problèmes dans la vie. Tu n'es pas la seule à en avoir ! Encore heureuse que tu t'en es sortie ! Maintenant tu peux te décaler pour que j'ouvre ma porte ?
Ces phrases me transpercèrent comme des lames. Mes yeux se brouillèrent de larmes. J'avais du mal à accepter que mon amie, la seule, me traitait de cette manière. Consciente que je n'allais pas daigner bouger, elle roula des yeux exagérément.
- Écoute-moi, Maëlys ! Je n'ai nulle part où aller ! Je n'ai que toi ! Pitié. La suppliai-je
Elle me toisa du regard et de la plus sèche de manière me répondit:
- Mon copain dort ici ce soir, tu sais qu'il n'aime pas les intrus.
- Maïs je ne suis pas une intruse Maë !
Je me ressaisis immédiatement, ma vie était entrain de vriller. J'aurai préféré me retrouver six pieds sous terre à cet instant. Son expression restait rude à mon égard. Constatant qu'elle ne changerait pas d'avis, j'attrapai mon sac et le jetai sur mon épaule.
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It's Hudson the same: Mafia romance
AdventureDans la famille Hudson, toutes les femmes sont des mannequins, sauf Faith. Vingt-deux ans, en surpoids, jugent les membres de sa famille adeptes à la beauté physique. Alors qu'elle sort de sa sieste tard dans la soirée, un inconnu s'introduit dans...