Levon fit des grands pas dans ma direction et me souleva brusquement de la chaise en métal où j'étais assise. L'espace d'un moment, je crus léviter, ne sentant plus la terre ferme sous mes pieds.Qu'importe, je compris, à peine que depuis tout ce temps, c'était lui que j'attendais. Ses mains, son regard, sa chaleur, l'aura qui s'émanait de lui lorsqu'il était près de moi, tout de lui pour enfin extérioriser le trop-plein émotionnel enfoui en moi.
- Rentrons à la maison.
Sa voix était sèche, autoritaire et vibrait de colère. Je savais qu'il se retenait de pas me foutre son poing dans la gueule. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale. C'était ironique car j'avais beaucoup plus peur de me retrouver avec lui et moins d'être dans une salle d'interrogatoire face à un officier qui s'entichait à connaître ce qui s'était déroulé. L'énerver plus qu'il ne l'était déjà, était loin d'être dans mes ambitions. Je me tus. Principalement parce que je n'avais rien à dire.
- Monsieur, vous n'avez pas le droit d'être ici, intervint l'officier Mendez.
Le regard que Levon lui lança me glaça le sang. L'officier déglutit. Intimidé par sa grandeur, il s'empechait de faire quoi que ce soit, ou plutôt, cette carence en courage le rendait impuissant. Mon regard suppliant croisa celui ténébreux de Levon. Qu'il épargne la vie de ce policier et la mienne par la même occasion faisaient partie de mes ambitions.
- Demandez à vos collègues qui je suis, ils vous diront pauvre imbécile. Ne voyez-vous pas que ma femme est traumatisée ? Et vous osez l'emmener ici comme une vulgaire criminelle ? C'est quoi votre putain de problème ? Cracha haineusement Levon.
" Ma femme ".
J'éclatai en sanglots subitement et me jetai sur le torse de Levon. Je hurlai, tremblai contre sa poitrine. Tout ce que j'avais enfouis s'extériorisait. Je sentis d'une manière hésitante, la main de ce dernier caresser ma tête d'un geste qui se voulait tendre, mais sa colère consistait un blocage pour se laisser se radoucir. Mais aussi c'était une technique pour le dissuader de me châtier. Tant que je me montrais vulnérable, il m'épargnerait.
- Partons.
L'heure de mon jugement avait sonné.
- Monsieur vous m'empêchez de faire mon travail ! Monsieur !
Levon et moi quittâmes cette salle sous mes pleurs qui décuplèrent. Nous entendîmes l'officier demander à ce que l'on nous arrête mais tous semblèrent l'ignorer royalement. Tous craignaient Levon et encore plus à considérer l'expression qu'il arborait maintenant. Nous traversâmes la salle d'attente et sortîmes enfin. Le soleil de ce milieu après-midi me réchauffa instantanément mais pas plus que les mains de l'homme qui m'accompagnait. Je descendis de dix étages lorsqu'il me jeta littéralement sur la banquette arrière et montait à son tour.
- Faith...pourquoi tu ne m'obéis jamais ?
Sa voix était dangereusement basse et regorgeait de beaucoup de colère. Je continuai de pleurer en sachant pertinemment bien de quoi il était capable et Dieu seul savait combien je ne voulais pas me confronter à lui. J'étais moins rassurée de retourner à la villa. J'ignorai quel sort il me réserverait et cela suffisait à me foutre des frissons de la tête aux pieds.
- Ne m'oblige pas à me répéter, tu sais combien je déteste ça, s'impatienta-t-il.
- Je...en fait...je, balbutiai-je.
Je reniflai et essuyai mes larmes à l'aide de ma paume de main, un mouchoir apparut devant mes yeux. Je l'attrapai immédiatement et m'en servis.
- Pourquoi tu as menti à Mac ?
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It's Hudson the same: Mafia romance
AdventureDans la famille Hudson, toutes les femmes sont des mannequins, sauf Faith. Vingt-deux ans, en surpoids, jugent les membres de sa famille adeptes à la beauté physique. Alors qu'elle sort de sa sieste tard dans la soirée, un inconnu s'introduit dans...