It's Hudson the same: Mafia romance

Chapitre 17

Il s'arrêta à une distance raisonnable de moi alors que je me pressais de me redresser, honteuse. Il retroussa son nez et partie vers la baie vitrée les mains fourrées dans ses poches, je me souvins de respirer, sentant mon palpitant cogner dans ma poitrine sans raison valable.

- Vous n'avez pas le droit de décider à ma place, dis-je d'une voix dissonante

Il ne réagit pas tout de suite, de marbre face à la baie vitrée, il ne dit rien. Cet homme me faisait perdre le faible taux de patience qui me restait.

- Disons que je ne suis pas très fan de votre eau de Cologne, déclara t-il sans une once de regret.

Ma bouche fit un parfait O pendant plusieurs secondes, car l'information tardait à arriver dans mon cerveau. Celui-ci avait carrément court-circuité à la fin de sa phrase.

- Ni votre shampoing d'ailleurs... je n'ai aucunement envie que votre odeur imprègne mes meubles.

Un hoquet de surprise s'extirpa de ma bouche. Mes yeux se baladèrent un peu partout dans la chambre. Humiliée, sans argument, je ne dis rien. Après tout, qu'allais-je dire pour ma défense ? Il resta planté devant moi soutenu de son regard de braise avec lequel il ne me lâchait pas, épier tous mes mouvements et gestes.

- Vous êtes...

- Épargnez-moi vos plaintes et insultes s'il vous plaît, m'interrompit-il.

Je grognais rageusement et me levais d'un bond du lit.

- Usez un peu d'élégance dans vos réactions, reprit-il.

Je lui lançais un regard mauvais.

- Qu'est-ce que je fais dans cette maison ?

- Vous le saurez bien assez tôt mademoiselle Hudson .

- Vous...

Je me tus instantanément. Ses yeux ne me quittaient toujours pas. J'essayais de me focaliser sur la raison de ma révolte; il venait de me soumettre à prendre un bain sous-entendant qu'il n'aimait pas mes produits cosmétiques.

- Insensé ! Grognai-je

Cette remarque n'avait aucune logique.

- Après votre bain, prenez le temps de vous reposer. Anouch vous fera visiter le domaine.

Il disparut ensuite de la chambre avant même que je n'eus le temps de repliquer. Je regardais silencieusement la porte d'où il était sorti jusqu'à me souvenir que je n'avais pas de vêtements de rechange.

Mon coeur battait lourdement dans ma poitrine. Je n'arrivais plus à suivre ce qui se passait dans ma vie. Tout était flou. Il y avait quelque chose qui clochait. Il y avait un piège. Lequel ? Aucune idée. Une caméra cachée pour une télé-réalité ? J'en doutais fort.

Aucune échappatoire.

- Madame, votre bain est prêt.

La voix de Anouch mit fin à ma réflexion et me fit sursauter violemment. Une lueur de culpabilité traversa ses traits.

- Je suis désolée je ne voulais pas...

- Ça va ça va, je ne vous ai pas entendue arriver.

- Je voulais vous annoncer que votre bain est prêt.

- Merci.

J'attendis qu'elle ne quitte définitivement la chambre et referme aussitôt la porte pour lâcher un grand soupir. Immobile durant plusieurs minutes, très vite, je replongeai dans cet éternel réflexion d'où je tentais de trouver la raison de ma présence dans ce domaine et de plus, sans aucune échappatoire.