Chapter 43

292 23 0
                                    


Je tentai de bouger ma main droite, mais une douleur saisissante m'obligea à abandonner cet effort. Je tentai avec celle de gauche, moins douloureuse, mais elle était comme attachée. J'ouvris soudainement mes yeux et les clignai plusieurs fois. Je n'étais ni dans ma voiture, ni en extérieur, ni à la villa, ni à hôpital. Tout simplement dans une pièce aux néons rouge. La décoration était très gothique, et une ambiance sinistre régnaient.

Déviant, comme aux enfers.

Mes pieds et mes mains étaient attachés à des chaînes s'étendant du plafond. Je tentai de tirer sur celles-ci qui étaient solidement fixées.

Mais où avais-je atterri ? Je me souvins avoir sauté de la voiture avant que celle-ci n'entre en collision avec celle qui fonçait droit sur moi. Et qu'un homme sortit de nulle part m'assomme avec je ne savais quel objet. La porte s'ouvrît sur trois hommes qui pénétrèrent dans la pièce. Les deux, vêtus en tee-shirt se tenaient de chaque côté de celui en veste, qui était sans aucun doute leur patron.

- Mais regardez qui nous avons là, articula-t-il.

Il avait un sourire carnassier sur le visage et son accent trahissait ses origines. Il devait sans doute s'agir de l'une des mafia sud-américaine. Laquelle ? Je n'en savais foutrement rien.

- Vous êtes mon invité, et un invité de qualité. En fait, je tiens à souligner que c'est pour cela que je ne souhaite vous accueillir nulle part ailleurs que dans cette salle climatisée, et assez...confortable, je dois le dire, poursuivît-il.

Je ne dis rien, et me contentai de l'observer silencieusement à l'aide des faibles néons de lumière rouge qui coloraient mon champ de vision déjà limité. L'homme, d'une quarantaine d'années avait des cheveux tout sombres plaqués en arrière, des iris de la même couleur et un nez de bec. Il avait une barbe qui encadrait son menton.

- Eh bien...Karajan junior est connu pour son silence hors du commun, on croirait presque que tu n'avais pas de langue. Même si tu refuses de parler, tu peux au moins m'écouter et saisir ce que je m'apprête à dire.

Il pencha la tête et m'observait malicieusement, j'avais une excellente vision et malgré les nuances, je pouvais distinguer chaque trait de son visage.

- Je me présente: Antonio Vanegas, dit-il, Anastas me connaît...il sait qui je suis, et de quoi je suis capable. T'a-t-il déjà parlé de moi ? Non ?

Son rire résonna dans toute la pièce, suivi du bruit de mes chaînes. Mes bras devenaient de plus en plus engourdis.

- Ton père ne t'as pas dit que dans ce monde, des ennemis, il y en avait par centaines et milliers, du plus fort au plus faible. Et moi...

Il marqua une pause, avant de sourire à nouveau.

- Je suis le plus redoutable. Quel âge as-tu ?

Je ne réagis pas.

- Je suis sûre que tu avoisines les trentaines d'années, et avec ce beau visage, si je n'aimais pas autant les femmes, je tomberais amoureux de toi... crois-moi ça n'a pas été facile de t'avoir. Tu es coriace, beaucoup trop, et je tenais à m'excuser.

Je fronçai les sourcils l'observant attentivement.

- Enfin ! Une réaction de ta part, ce n'est pas très tôt ! Donc je disais, nous avons fournis tant d'efforts et causé beaucoup de dégâts, mais avant de faire tout cela, nous aurions dû demander, tout simplement.

Je tentai d'étirer mes bras qui commençaient à me faire sérieusement souffrir. Mais avec les chaînes, j'étais limité.

- Pourrais-tu nous donner la fille ?

It's Hudson the same: Mafia romance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant