It's Hudson the same: Mafia romance

Chapter 16

Le Range Rover longeait les rues arborées s'étendant jusqu'aux collines jalonnées des maisons soignées aux styles architecturaux variés. L'artère principale San Vincente Boulevard était bordée de restaurants italiens élégants, de cafés chaleureux et du Brentwood county Mart, un centre commercial historique apprécié des familles. Sur les chaînes d'information on parlait de la vue panoramique qu'offrait ce centre. Accueilli sur ses collines, Le Getty Center était un remarquable musée qui abritait une collection d'œuvres d'art de renommée mondiale.

Alors que nous nous éloignions du centre de Brentwood allant vers le nord, mon angoisse grimpait en flèche laissant place au doute. Soudainement, je ne me sentis plus en sécurité à ses côtés, monsieur Karajan perçu cette agitation infime. Il ne dégagea aucune émotion particulière, encore moins de l'inquiétude.

- Le kidnapping n'est pas mon mode opératoire.

Sa voix martela durement dans l'habitacle. Je tressaillis avant de m'adresser à lui à mon tour:

- Vous m'avez forcé à vous suivre

- Je ne vous ai pas laissé le choix, c'est différent mademoiselle Hudson.

Je fronçais les sourcils sentant ma colère monter crescendo. J'articulai:

- Vous m'avez faite du chantage.

Il claqua sa langue sur son palais signe d'agacement. Cette fois mon visage était tourné dans sa direction. Il continuait de regarder par la fenêtre, l'air impassible.

- À ma connaissance, vous n'avez montré aucune résistance lorsque je vous ai demandé de me suivre

- Vous m'avez obligé ! M'offusquai-je

Une lueur sombre et menaçante passa dans ses pupilles, me provoquant un frisson qui traversa ma colonne vertébrale. Il s'approcha de moi d'une lenteur extrême tandis que j'essayais de rester aussi loin que possible de lui. La portière me fit barrage. Je jetai un œil au chauffeur qui ne semblait pas prêter attention à nous.

Il s'arrêta à quelques mètres de mon visage, l'expression dure, me toisant de son regard le plus noir.

- N'élevez plus jamais le ton avec moi, parce que moi...

Il laissa sa phrase en suspens, tandis que ses yeux se baladèrent sur chaque trait de mon visage, avant de poursuivre:

- Je punis ceux qui font preuve d'impolitesse, est-ce que c'est bien compris ?

Je me contentai de hocher de la tête incapable d'ouvrir la bouche pour dire un mot. Il s'éloigna de façon automate de moi. C'est le moment que le chauffeur choisit pour intervenir.

- Nous sommes arrivés.

Le véhicule s'était arrêté sur une allée au milieu des arbres matures devant une fastueuse et gigantesque maison du style contemporain fait de bois et de pierre. Ma portière s'ouvrît. Un homme robuste pivota en direction du battant de la porte pour me laisser sortir. Fébrile, je posai un pied en dehors de l'habitacle. Des hommes en costard dispatchés un peu partout, faisaient des aller-retours sur les nombreuses allées du grand jardin.

Un colosse nous ouvrit la porte d'entrée, nous pénétrâmes et je découvris un salon dans les tons sombres. Une maison dont l'équilibre entre forme et fonction, proportion et lumière naturelles ne laissant aucun espace au superflu. Le bois très présent, nous renvoyait avec un aller simple à l'époque médiéval, les poutres apparentes étaient suspendues sur un revêtement de plafond en bois. L'association de murs en pierre et de revêtements de sol et plafond en bois reflétait un intérieur moderne et contemporain.