It's Hudson the same: Mafia romance

Chapter 29

Mon père avait toujours été mon exemple.

Mon père avait toujours été mon appui.

Mon père ne m'avait jamais tourné le dos.

Mon père m'avait aimé d'un amour inconditionnel.

Je le savais, je l'avais vécu. J'avais su expérimenté ce que c'était d'avoir non pas un simple géniteur, mieux, un père qui remplissait tous ses devoirs. À la différence de mes quatre sœurs et frère, j'avais plus profité de son affection. J'avais toujours été sa préférée, sa petite dernière, je ne voulais jamais le décevoir et je ne le faisais jamais. Jusqu'à ce que ma mère et mes sœurs commencèrent à lui retourner le cerveau à mon propos. J'avais vu mon père s'éloigner de moi, s'il le faisait avec beaucoup de mal c'était parce qu'il m'aimait. J'étais la prunelle de ses yeux. Il était la prunelle des miens. Mon premier homme, mon roi.

Je l'aimais de tout mon cœur mon petit papa.

Je le pensais immortel, les parents ne pouvait pas mourrir, les parents ne devraient pas mourir. Mon père ne devrait pas connaître la mort. Il était trop bon pour ça. Il devait mourir de vieillesse et non pas assassiné. Sauvagement assassiné. Qu'avait-il fait ? Mon père ? Cet homme exemplaire ? Qu'avait-il bien pu faire pour que quelqu'un l'en veuille au point de lui ôter la vie ?

Je voulais le voir, avant de partir loin d'ici. Lui demander pardon. Pardon qu'il ait dû vivre toutes ces choses, pardon pour ma venue au monde, je voulais qu'il me pardonne pour ce que j'étais. Cependant mon père aimait ce que j'étais, pas moi. Je me surpris à me demander pourquoi ce ne fut pas ma mère à sa place ? Et je me sentis horrible de penser une telle chose. Mais là mon cœur était beaucoup trop haché. Je ne savais plus ce à quoi je pensais, car la douleur m'assiégeait.

Des mains me soulevèrent du sol, j'étais beaucoup trop sonnée pour me préoccuper à qui elles appartenaient. J'étais fatiguée de me débattre. J'étais restée plusieurs minutes ou peut-être des heures derrière ce canapé à pleurer toutes les larmes de mon corps jusqu'à ne plus avoir du liquide à évacuer. Par contre, elles n'en finissaient pas. À chaque souvenir, mes larmes s'intensifiaient. J'étais vidée de toutes mes forces. La personne qui m'avait relevée savait que je ne tiendrais pas de mes deux jambes, la solution avait été de me porter de ses deux bras, l'un sur mon dos et l'autre sous mes genoux. La chaleur qui recouvrit mon corps contre ce torse dur et chaud, me fit comprendre que c'était lui.

Malgré tous les rejets, les hurlements et les débats pour qu'il me laisse tranquille, il ne s'était pas énervé, au contraire, il avait compatis. Il comprenait ma peine. De par cette manière, il m'avait laissée me vider, il m'avait attendu, ensuite, il était revenu me reprendre. Je ne savais pas pourquoi il le faisait. Je ne pouvais pas qualifier ces agissements qui devaient être bien loin de ses habitudes. Entre temps, mes yeux s'étaient fermés de fatigue. Je sentis mon corps être délicatement posé sur une surface moelleuse et enveloppante. je ne reconnus pas mon lit, néanmoins, la force d'obtempérer n'était pas.

La seconde d'après, je sentis mes baskets quitter mes pieds et la minute qui suivit une lourde couverture recouvrit mon corps. Plusieurs minutes plus tard alors que je sombrais progressivement, je crus sentir une main caresser ma tête pendant une fraction de seconde, les yeux toujours clos, après ce détail curieux, je me laissai finalement emportée dans un sommeil lent profond.

...

j'immergeai...doucement, sans reconnaître au premier abord la pièce dans laquelle je me trouvais avant de me rendre compte que j'avais dormi dans son antre. Le fait était que je ne savais pas s'il faisait jour ou nuit compte tenu de la chambre de Levon qui était toujours plongée dans une atmosphère sombre. Et surtout, j'étais toujours sur son lit. Et étrangement, j'avais très bien dormi. Quoique, les souvenirs me giflèrent, Je fus prise de panique vaine car mes pensées étaient incohérentes aux flashbacks que mon cerveau me renvoyait. Et des larmes me brouillèrent la vue.