Chapter 20

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Parfois, nous peinions à nous rendre compte à tel point vivre chez soi était confortable. Autrefois, il s'agissait de vivre entouré des personnes qui partageait notre vie quotidienne depuis que nous avions quitté ce nid qu'était le ventre d'une génitrice. Grandir et voir ces sourires joyeux muter par des moqueurs, vire-volter face à l'hypocrisie et ressentir l'inconfort nous malmener progressivement.

Se sentir de trop, quelques fois inexistante, aux frontières de l'invisible. Passer des heures enfermée, telle était la vie que je menais ces dernières années. Non pas que cela se reproduisait, en effet, ma vie était presque funeste, morbide et sans couleurs. Je ne savais plus exactement s'il s'agissait des effets de la drogue qui m'avait été injectée et dont je subissais les séquelles, jusqu'à ne pas me rendre compte de comment j'avais quasi totalement perdu le contrôle de ma propre existence et que je passais lamentablement pour une marionnette prestant pour Halloween.

Je m'étais condamnée toute seule.

Dès lors j'avais laissé passer les insultes et que je m'étais tû face à la mal traitance et toutes ces pratiques à mon insu. Ce moment où j'avais perdu l'envie et le besoin de m'affirmer, pourquoi faire ? Pour qui ? Ces questions avaient éclos dans mon esprit et m'avaient broyée les ailes avant de se loger définitivement dans ma tête avec une facilité déconcertante, et m'alerter à chaque fois que mes doigts frôlaient un fond de teint.

Plaire à qui ? Il m'avait laissée tomber, le seul mec pour qui j'aurais décimer une ville entière n'avait cessé de me briser. Par sa faute,  je m'étais laissée aller, par la mienne aussi peut-être. J'avais trop donné, pourtant, je ne recevais même pas un dixième en retour, Mes oreilles étaient bercées par les " je t'aime "  qui n'en finissaient pas et avaient finies par s'en délecter. Le seul garçon que j'avais aimé, et depuis mon coeur s'était durci comme de la pierre, néanmoins, demeuraient moue face aux critiques. Elles continuaient de m'atteindre toujours,  et même si je m'efforçais à passer outre, mon subconscient en souffrait.

- 3...2...1...0 !

Je retombai lourdement sur le sol et me retournai pour m'allonger sur le dos en prenant une grande inspiration.

- Tu viens de faire 15 minutes d'entraînement Non Stop ! En voilà une première ! Je suis fière de toi !

Je souris à Mac qui vint m'étreindre omettant le fait que j'étais dégoulinante de sueur, Il se rétracta, et se redressa immédiatement.

- Tu vois quand tu veux, siffla t-il

Je me redressai et attrapai la main qu'il tendit dans ma direction me permettant à me relever.

- Tu t'es améliorée ces derniers jours, c'est très bien.

Je ne réagis pas et optai pour le silence. J'attrapai une bouteille d'eau, l'ouvris et portai le goulot à mes lèvres, sentant le liquide glisser à l'intérieur de ma gorge me procurant un soulagement fou. Il attendit que je repose la bouteille à moitié vidée signe que la séance était terminée.

- Demain, tu vas devoir monter sur la balance.

Je perdu le peu de joie qui s'était ravivé dans mon intérieur. Il le vit tout de suite.

- Ça se voit à 4 kilomètres que t'as perdu du poids Faith, il me reluqua une fraction de seconde, un peu trop à mon goût.

Je me souvins de la dernière fois que j'étais montée sur une balance, ce désespoir qui m'avait assaillie lorsque j'avais remarqué qu'au bout de deux semaines d'entraînement je n'avais perdu qu'un kilos. J'avais beaucoup déprimé ce jour là et n'avait presque pas fermé l'œil de la nuit après cet épisode. L'objectif n'était même pas prêt d'être atteint. Fort heureusement, Mac m'avait rassurée du mieux qu'il le pouvait et nous avions enchaîné par la suite.

It's Hudson the same: Mafia romance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant