À l'intérieur, je découvris une suite avec une décoration royale. Je restais bouche bée face à tant de beauté. Une nuit dans cette pièce devait coûter la peau des fesses. Mac me fit signe de le suivre. Religieusement, j'avançais d'un pas hésitant dans ce vaste salon dont l'opulence me bloquait presque la respiration.- Les présentations doivent être brèves, me dit Mac avec un ton ferme.
Je hochais tout simplement de la tête en continuant de scruter les lieux ébahie. Une boule grandissante obstruait ma gorge. Je parcourus l'endroit du regard jusqu'à ce que mes yeux se posèrent sur une silhouette devant les grandes fenêtres. Mon coeur s'emballa. Récitant toutes les prières possibles au fond, j'avais l'impression de ne plus tenir sur mes jambes. Je souhaitais m'assoir.
- Que ta pute ne se mette pas sur mes fauteuils.
La voix me pétrifia sur place. Grave, forte et implacable m'incitant à balayer une seconde fois de plus la pièce du regard à la recherche de l'enceinte qui produisit ce son. Je compris trop tard que la « pute » n'était personne d'autre que moi, et que cette voix n'était autre que la sienne. Il finit d'une traite son verre de Whisky et le déposa violemment sur une table basse à ses pieds. Mon cœur rata un battement.
- Ce n'est pas ma pute Le...
Il me jeta un regard rapidement. Il lui était comme défendu de prononcer son prénom en ma présence.
- Je t'ai déjà expliqué les circonstances ! Poursuivit-il
Je triturai mes doigts nerveusement. Je voulais qu'il nous congédie le plus tôt possible. La silhouette noire se retourna doucement, les mains dans les poches. Mes yeux se posèrent en premier lieu sur le masque qui recouvrait la moitié de son visage. Il se cachait de moi. Mais pourquoi ? Qu'allais-je faire de son identité ? J'étais inoffensive.
-Bonsoir monsieur.
J'avais prononcé ces mots machinalement, complètement paralysée par la peur que cet homme m'inspirait. Il inclina sa tête d'un côté. Je remarquais qu'il me scrutait. Ma main se porta involontairement sur ma chevelure que je lissa nerveusement. J'esquissai un sourire que je voulais courtois mais qui était plus crispé qu'autre chose; ce qui ne fit aucun effet à mon interlocuteur.
Il t'as quand même traité de pute me reprocha ma conscience.
- C'est ce genre de chose que tu es allé te ramasser dans le camp de l'ennemi ? Je te pensais plus sélectif que ça. tu pouvais t'en passer. Dit-il. Mieux, te choper une petite japonaise plus observable que ça.
Coup de couteau dans le cœur.
Du haut de mes vingt-deux ans, j'avais eu à entendre beaucoup d'insultes à mon égard, de différentes manières, dans différentes occasions mais jamais quelqu'un n'avait osé me décharger autant de haine en une phrase. Le ton qu'il avait pris en articulant cette phrase était chargé de répulsion. Non pas dans le but de me rabaisser comme les autres, mais c'était manifestement de l'humiliation. Il extériorisait ce qu'il pensait de moi alors qu'il ne me connaissait pas. La rudesse de sa voix se voulait tranchante. La dernière fois que je m'étais sentie aussi mal remontait au Lycée, en Terminale.
- Arrête ça...
Mac fut sommée de se taire. L'homme baissa sa main dans le vide. Je reculais instinctivement alors que la main de Mac attrapa mon bras pour pas que je ne bouge. Je n'allais pas supporter rester une minute de plus devant cet homme horrible. Il souffla dans son verre qu'il avait rempli entre temps.
- Tu peux disposer Mac.
Son ton hostile n'annonçait rien de bon. Je blêmis et manquais subitement de l'oxygène. Je ne voulais pas rester avec cet homme. Tous mes sens étaient en alerte. J'aurai voulu m'enfuir mais j'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Jamais je n'avais détesté aussi vite une personne. Je déglutis et suppliais Mac du regard de ne pas me laisser seule avec lui. Alors il déclara:
![](https://img.wattpad.com/cover/329104548-288-k747801.jpg)
VOUS LISEZ
It's Hudson the same: Mafia romance
PertualanganDans la famille Hudson, toutes les femmes sont des mannequins, sauf Faith. Vingt-deux ans, en surpoids, jugent les membres de sa famille adeptes à la beauté physique. Alors qu'elle sort de sa sieste tard dans la soirée, un inconnu s'introduit dans...