Une semaine était passée depuis l'enterrement de mon père.
Une semaine depuis les révélations poignantes de celle que je pensais être ma mère.
Une semaine que je jonglais entre la cuisine et ma chambre et que la brise extérieure ne m'avait pas caressée car mes pieds n'avaient même pas osé frôler la porte principale ni aucune autre débouchant à l'extérieur.
Une semaine que je broyais du noir.Le réveillon du nouvel an avait été le plus dramatique de toute ma vie. Je n'avais jamais ressenti une telle solitude de toute mon existence. Levon n'avait pas été là toute la journée, Mac non plus. La surveillance de la villa avait décuplée. Je voyais certains gardes dans la maison désormais. Ils guettaient chaque périmètre, tout ça pour ma protection. Je ne savais pas qui en avait après moi, et Levon ne voulait rien me dire.
Ce dernier était absent toute la journée. Il revenait le soir, repartait deux heures plus tard et regagnait la maison dans la nuit. J'ignorais à quelle heure il rentrait, mais le lendemain matin, le voilà qui repartait pour le travail à huit heures. Je me faisais un peu du souci pour sa santé. J'ignorais quand est-ce qu'il prenait le temps de dormir suffisamment. Je voulais lui en parler, mais je me rétractais toujours.
Je n'étais pas sa petite amie.
Le contrat. Il n'en parlait pas. Je n'en parlais pas. Pourquoi ? Parce que je n'en avais pas la foi. Je savais que le danger me guettait et je ne voulais pas m'aventurer dans le vide au péril de ma vie. Ici, j'étais en sécurité même si j'étais retenue à un poil près comme une prisonnière, néanmoins, j'avais le monopole de faire ce que je voulais. Et en secret, je continuais mes recherches. J'avais essayé de décoder les documents. Essayer. En vain. J'avais besoin d'aide, par contre, je ne pouvais faire appel à personne. J'attendais impatiemment que Levon me fasse la remarque d'avoir accédé à son bureau sans son autorisation, mais visiblement, il ne s'en était pas rendu compte. Tant mieux, je n'y retournerais plus. J'étais persuadée qu'il avait pris soin de tout faire disparaître, pour cause, ma présence dans cette maison.
Ma douleur se faisait plus intense, plus présente, j'avais mal à l'âme. Mon coeur était blessé et portait désormais le deuil éternel de la perte de mon père et de toute ma famille. Un sentiment m'envahît comme un vêtement de soie en plein hiver, j'avais su que j'étais seule au monde dorénavant. Parce que je partirais, je ne pourrais pas considérer Levon et Max comme ma famille. J'avais du mal à me résoudre à une telle chose. Ceci dit, égoïste certes, je ne pouvais m'en résoudre à ça.
Bien que le temps avait pu sécher les larmes de mes yeux. Le temps ne pourrait pas effacer tous les traumatismes que j'avais vécus ces dernières semaines. Rester forte devint ma seule option, je me félicitais pour ça. Levon déteignait considérablement sur moi. Devrais-je m'en inquiéter ? Non. Cela me servirait dans le futur. La douleur avait beau se faire présente, quand bien même cette dernière semaine m'avait épuisée, aujourd'hui la sentence était tombée.
J'étais lavée, habillée et totalement prête pour aller affronter Maëlys. Je ne pouvais pas vivre en ignorant ce que ma meilleure amie était devenue. Elle ne s'était pas présentée à l'enterrement de mon père et ce détail avait été comme une évidence; il lui était arrivé quelque chose et je devais le découvrir toute seule.
Après m'être assurée que Le grand Karajan était bien parti, j'avais attendu Mac au salon, puisque je ne savais pas où se trouvait sa chambre. Cette maison avait beaucoup trop de portes et je ne voulais pas m'aventurer à ouvrir n'importe laquelle. Hier, j'avais bravé l'interdit; pénétrer le bureau de Levon au péril de ma vie. J'espérais qu'il ne le découvrirait pas. Et s'il l'avait découvert et gardait le silence ?
- Faith ? Tu es matinale aujourd'hui, entendis-je Max survenir.
Mon coeur s'accéléra. Je ne l'avais pas entendu arriver et j'avais horriblement peur de me planter. J'espérai arriver à le convaincre sinon j'étais foutue.
VOUS LISEZ
It's Hudson the same: Mafia romance
PertualanganDans la famille Hudson, toutes les femmes sont des mannequins, sauf Faith. Vingt-deux ans, en surpoids, jugent les membres de sa famille adeptes à la beauté physique. Alors qu'elle sort de sa sieste tard dans la soirée, un inconnu s'introduit dans...