Chapter 24

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Je lisais, relisais, analysais. Je cherchais la faille sur ces écrits, je cherchais le piège.

Il y en avait pas.

Tout était évident. Quoique, j'avais comme l'impression que quelque chose m'échappait. C'était trop facile, beaucoup trop facile pour un personnage comme lui. 

Je savais qu'il y avait une faille, j'en étais convaincue.

Cinquante millions de dollars ? Une somme aussi astronomique pour moi toute seule ? Tout ce qu'il fallait c'était de rappliquer mes talents d'actrices, si tout se passait bien, nous retournerions à Los Angeles, j'empocherais ma cagnotte et je m'en irais sans un regard en arrière, jusqu'au bout du monde.

Trop facile.

Et ce graffiti qui n'était autre que ma signature me donnait l'impression de faire la pire erreur de ma vie. La dernière fois que j'avais eu ce ressentiment remontait à mes quinze ans, lorsque tout le monde avait été mis au courant de la fameuse lettre destinée à mon professeur d'histoire tandis que  je l'avais écrite pour ce garçon sur qui je flashais.

La honte de ma vie.

Un rire amer remonta dans ma gorge.

- À force de la relire, on croirait presque que ce contrat devient une nouvelle religion pour toi.

Surprise, je sursautai avant de me redresser à toute vitesse.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Questionnai-je

Debout dans le centre de ma chambre, vêtu simplement d'une chemise déboutonné jusqu'au torse imberbe, les mains dans les poches, il semblait avoir été là depuis bien longtemps.

- C'est ma maison au cas où tu l'aurais oublié.

- Mais ça ne vous donne pas le droit de rentrer dans ma chambre sans frapper ! Grondai-je

Neutre et sombre, il m'observait, m'accusait, dirais-je. 

Je me raidis.

- Retiens bien: aucune pièce de cette maison ne m'est interdite. Si ça me chante je pénétrerai même dans ta salle de bain pendant que tu prends ta douche. Ça m'est égal et crois-moi il en faut plus pour me réveiller, lâcha-t-il d'une voix monocorde.

Je me figeai. Les yeux plissés pour rembobiner ses paroles, afin d'être sûre de les avoir bien entendues.
La mine décapitée, je réajustai mon tee-shirt comme si celui-ci ne me cachait pas déjà assez de ses yeux.

- Pourquoi une telle somme  ? M'enquis-je soudainement

Cette fois, ce fut au tour de mes sourcils de se froncer sévèrement. Mon ton était loin d'être amicale. Je voulais comprendre et la seule personne qui allait m'apporter ces clarifications n'était autre que lui.

- Je suis un homme de parole, riposta t-il.

- Vous vous rendez compte du trou que cela va produire dans votre compte pour une chose aussi futile ?

- Veux-tu un dessin pour comprendre que je suis l'un des hommes le plus riche de cette planète ? Je te fais une faveur là, tu devrais t'en réjouir ! Vous n'allez pas me dire que vous déclinez, d'ailleurs, je suis convaincu que c'est la raison pour laquelle vous avez apposé votre signature.

Et maintenant, mon visage s'enflamma de colère, et d'humiliation. Il bafouait mes principes, car à la différence de mes sœurs, je n'étais pas une adepte à l'argent.

- Je vous interdit de dire des telles choses sur moi ! Répliquai-je colérique.

Il ne dit rien. Ses prunelles sombres s'encra aux miens pendant un court instant, suffisamment pour sentir un semblant de décharge sur mon corps. Son regard me brûlait presque, et je ne pourrais pas le décrire. Je soupirai intérieurement lorsque je le vis se diriger d'une démarche nonchalante vers les baies vitrées.

It's Hudson the same: Mafia romance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant