3. Soirée pas comme les autres

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J’ajouta un peu de parfum sur mon tee shirt et quitta ma chambre. Je toqua au bureau de mon père et entra. Il était en train d’écrire un mail qui avait l’air important. 
Je me plaça derrière lui pour le lire. 
Une commande d'armes à feu jamais reçue.

-Ils t’ont carotte ? 
-Et pas qu’un peu !

Je ricana et tapota l’épaule de mon père. 

-J’y vais. 
-Fais attention à Linoa.
-T’en fait pas.
-Surveille aussi Enola.
-Je l’ai prévenu je ne la connais pas ce soir
-Fils, aide la, elle ne connais personne.
-De toute façon elle va nous coller tu va voir ce que je te dit. 

Il leva les yeux au ciel.

-Ne fais pas de connerie et protège toi en cas de rapport.
-Putain papa, arrête avec ça.
-Je ne veux pas être grand-père maintenant.
-T’inquiète pas pour ça. 

Je sortis de son bureau et dévala les escaliers. 
Ma mère était assise en tailleur sur le canapé. 
Un roman à la main.
Qu’elle était jolie. 
J’aimais voir les mimiques de son visage quand elle lisait quelque chose de croustillant. 
J’embrassa ses cheveux et contourna le canapé pour m’installer à côté d’elle.

-Qu’est-ce que tu lis ? 

Elle ferma son livre pour me le montrer.

-Une histoire passionnante. C’est une femme qui tombe folle amoureuse de son kidnappeur, mais lui, il ne l’aime pas, alors il lui fait ressentir en lui faisant des choses horribles. Mais malgré ses trafics de mafioso, il va comprendre qu’il l’aime en devant l’envoyer à l'autre bout du monde pour qu’elle soit en sécurité.
-C’est de la merde les histoire de mafieux maman. Tu le sais toi même tu es entouré de mafieux. 
-Mon beau-père est un mafieux, mon mari est un mafieux, et mon fils devient un mafieux. C’est vrai que je connais ce monde. Mais c’est toujours passionnant de connaître le point de vue des auteurs sur la mafia. Certains romans que j’ai lu sont tellement atroces que je n’ai pas pu les finir. Certains mafieux viols, tue, décapite, vende des cadavres. Sa me dégoute.
-Pourquoi tu n’écrirais pas ton histoire a toi ? 
-Tu veux dire ma vie ? Mes traumatismes ? 
-Oui.
-Je ne suis pas sûr de vouloir que le monde sache mes problèmes.
-Qui dira qu’il sont réel ? 

Elle fit mine de réfléchir quelques instants.
Je sais que ça lui fera du bien de pouvoir exprimer la peine qu’elle garde secrète en elle.
Mais elle a tellement honte de son passé qu’elle ne veut pas en parler.
Je déposa une main sur celle de ma mère et fit une petite pression pour la ramener à la raison.

-Tu sais maman, personne ne te jugera pour ton passé. Tu n’a rien demander a personne. Ce qui c’est passé, c’est horrible, je ne souhaite cela à personne. Tu ne dois pas avoir honte de toi. Tu ne dois pas avoir honte de ton passer, parce que c’est celui-ci qui ta fait devenir la femme que tu est. Forte, importante, patiente, réfléchit, gentille. 

Ses yeux se remplissaient de larmes et elle déposa un baiser sur ma joue. 
Ses bras s’enroulèrent autour de mon cou et je la serra contre moi.

-Tu est le plus beau cadeau qu’on est pu m’offrir. 
-Je t’aime maman.
-Moi aussi mon fils, je t’aime plus que tu ne pourras imaginer.

Je ricana et elle essuya ses larmes avant de me lâcher. 

-J’aime beaucoup ton nouveau parfum.
-Merci maman. J’y vais, sinon Linoa va criser.
-Fait attention à…
-Oui je fais gaffe a Enola t’inquiète pas.

Aaron HarrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant