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Clayton

Je suis dans un avion pour l'Italie, je suis parti dès que je suis rentré de la balade nocturne. Je n'ai pas adressé la parole à Airelle avant de partir pour une semaine. Je voulais l'emmener avec moi, mais c'est trop dangereux pour elle là-bas et je suis encore chamboulé par cette nuit mouvementée. J'ai donc préféré y aller seul avec Sacha et avec une montagne de haine envers moi-même.

***

Le vent nocturne balaye les rues étroites de Florence. Sacha et moi, dans l'ombre des bâtiments centenaires, glissons comme des ombres, notre objectif étant une ancienne bâtisse discrète, un repère potentiel d'informations cruciales pour prouver l'identité des meurtriers de nos parents. Nous enfreignons seulement la loi pour trouver des preuves et pouvoir nous venger, et quiconque se mettra en travers de nos chemins sera abattu. La prise d'otage à l'université nous a permis de trouver les informations que le président de la fac cachait dans son bureau et dont nous avions besoin pour prouver qu'il était impliqué lui-aussi dans le meurtre de nos parents.

Éclairés par la simple lumière d'une lampe de poche Sacha sort de son sac à dos un outil de crochetage. Ses gestes sont précis, alors qu'il travaille silencieusement sur la serrure. Chaque clic retentit dans le silence nocturne de Florence.

La porte s'ouvre quelques minutes plus tard, nous permettant d'entrer dans l'obscurité du bâtiment. Le sol craque sous nos pas, les couloirs sont tellement étroits que je passe le premier suivi de Sacha.

Arrivés devant la porte du bureau convoité, Sacha sort un petit appareil électronique. L'écran émet une faible lueur bleue, éclairant nos visages. Ses doigts glissent sur le clavier, contournant les défenses électroniques avec habilité. La sécurité informatique tombe devant nous.

La porte s'ouvre lentement, révélant une pièce plongée dans l'obscurité. Une fois que nos yeux sont habitués à l'ambiance tamisée, j'aperçois des documents alignés sur le bureau.

Je me dirige vers le bureau et me penche sur les dossiers. Chaque page dévoile une pièce du puzzle, un fragment de la vérité dissimulée.

Soudain, le cliquetis de talons sur le sol résonne dans le couloir. Une ombre passe devant la porte entrouverte. Le temps semble figé alors que nous retenons notre souffle. Sacha éteint rapidement son appareil, plongeant la pièce dans l'obscurité.

Lorsque les pas s'éloignent, je jette un rapide regard vers Sacha et nous reprenons notre quête à la lueur des lampes de poche.

Après avoir trouvé ce que nous cherchions, nous quittons le bureau. L'obscurité enveloppe la ruelle et mes mains tremblent légèrement à cause du léger vent. Soudain, le bruit de pas rapides nous fait tourner la tête. Une silhouette émerge de l'ombre. Sasha se fige en reconnaissant le danger imminent. Les pas s'approchent rapidement et c'est sans réfléchir que je le pousse brusquement hors du chemin.

Un éclair déchirant traverse l'air suivi d'un impact brutal.

La douleur me frappe de plein fouet, une sensation poignante qui me donne l'impression que le temps ralentit. Je m'effondre au sol, laissant échapper un cri étouffé. Sasha, choqué, s'agenouille à mes côtés. Les pas se rapprochent toujours et c'est avec difficulté que je sors mon arme pour tirer deux coups sur la silhouette qui nous fait face. Le corps de notre adversaire tombe tandis que Sasha tente de comprimer la blessure, mais le sang coule entre ses doigts. Ma vision devient de plus en plus floue et je n'entends plus que des bruits étouffés.

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