Chapitre 3

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_ Merci encore pour m'avoir porté jusqu'ici. Ma chambre est juste en face, tu peux me poser là si tu veux.

_ Je préfère te déposer sur ton lit, je ne veux pas que tu te fasses mal. Me dit-il.

Eliot à ce moment, me fait penser à ma mère et à son côté surprotecteur, mais ça me touche.

Même si je suis très gêné par le fait de laisser rentrer un inconnu dans ma chambre.
Je ne dis rien. Je le laisse avancer jusqu'à ma chambre.

Il s'arrête au milieu de la pièce, je vois ses yeux observer l'endroit avec intérêt, il n'y a rien de bien extraordinaire à voir.

Après quelques secondes, il me dépose sur mon lit.

Je perds malheureusement assez vite la chaleur de ses bras, la douleur revient beaucoup plus vite après ça, mais je fais mine que tout va bien, pour ne pas plus inquiéter mon sauveteur.

Après un léger silence, c'est Eliot qui ouvre la conversation.

_ J'aime bien les chambres toute en simplicité, dit-il.
La mienne est presque aussi minimaliste, je n'aime pas vraiment les endroits surchargé.

Il jette un regard au travers ma fenêtre.

_ Et tu sais quoi ? Je crois qu'on va pouvoir être encore plus proche.

Je le regarde surpris, je ne comprends pas où il veut en venir.

_ Tu vois cette fenêtre, juste en face ? C'est celle de ma chambre.
Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'aura qu'à me faire un signe.

Je ne réponds pas, je tourne seulement la tête en direction de l'extérieur.

_ Bon, je pense que je vais te laisser te reposer, si tu as besoin de moi, je ne suis pas loin. Me dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je lui fais signe de la tête puis je le regarde s'éloigner avec un petit pincement au cœur.
Je l'entends discuter au salon, puis le silence.

Au bout de quelques minutes, maman passe la porte de ma chambre.

_ Je sais bien que tu n'as pas envie d'en parler pour le moment, alors je vais te laisser te reposer. Mais tu devras me dire ce qu'il s'est passé Hugo, ça ne peut pas en rester là. Me dit-elle.

Je ne la regarde pas, mon regard est fuyant.
Après quelques minutes, elle quitte la chambre sans un bruit, me laissant enfin à la solitude que je réclamais tant.

J'essaye de me lever doucement, petit à petit, j'arrive enfin à me tenir debout.
Après quelques minutes, la douleur m'oblige à me voûter, avançant pas à pas.

J'arrive devant le miroir, j'aperçois un visage et un corps que je ne reconnais plus, des taches dans des nuances de rose recouvrent ma peau.
Puis je lève les yeux pour voir ce bandage, un souvenir de mon voisin d'à côté, mes cheveux retombant mollement sur celui-ci.

Après quelques minutes, je sens mes forces m’abandonner, mes jambes ne me soutiennent plus, et je m'effondre silencieusement sur le sol.

Quand j’ouvre les yeux, l’obscurité enveloppe la pièce. J’ai fini par m’endormir ici, sur ce sol, sans même m’en rendre compte.

Je me lève difficilement, je fais quelques pas en direction de mon lit, puis je jette un regard vers l'extérieur attiré par une lumière.
Elle vient de la maison d'en face, celle où j'ai passé une partie de l'après-midi.

Eliot est là, assis sur son lit, je peux le voir distinctement, un livre à la main, une mèche de cheveux tombant sur son visage et le reste de ses beaux cheveux roux attaché.

Solitaire (BxB) Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant