Chapitre 36

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HUGO

En ouvrant les yeux, bercé par les légers bruits extérieurs, je me sens étonnamment bien, comme si pour la première fois depuis longtemps, je pouvais me dire : oui, j'ai vraiment bien dormi.

À mes côtés, Eliot dort encore paisiblement. Je prends un moment pour l'observer, captivé par la beauté de son doux visage,
tout en repensant à cette soirée.

Il s'est passé tellement de choses que j'ai encore du mal à réaliser. Et cette nuit, cette incroyable nuit où j'ai pu faire l'amour avec le garçon que j'aime.

Je me glisse hors du lit, silencieusement, en veillant à ne pas troubler le sommeil de mon petit ami. Mes doigts effleurent le sol à la recherche de mon boxer, que j'enfile doucement. Un dernier regard vers lui, puis je m'approche de la fenêtre, attiré par la lumière douce du matin.

Soudain, j'entends un léger mouvement derrière moi. Je me retourne doucement et vois qu'Eliot commence à bouger dans le lit. Ses paupières papillonnent, et un sourire apparaît sur son visage encore ensommeillé. Il tend une main vers moi, sa voix rauque par le sommeil.

_ Tu es déjà debout ? murmure-t-il, un peu surpris.

Je lui adresse un sourire tendre en revenant vers lui me glissant à nouveau sous les couvertures, tout contre lui.

_ Comment tu te sens ce matin ? demande-t-il en caressant doucement mes cheveux.

Je prends une grande inspiration, hésitant un instant avant de répondre.

_ Mieux. Surtout après cette nuit... avec toi.

Son sourire s'élargit, et il dépose un baiser sur mon front.

Puis, sans un mot de plus, mon beau rouquin me tire doucement contre lui, et je me laisse aller, blotti tout contre lui, savourant la chaleur de ses bras.

_ Mon cœur, si on reste collés comme ça, je risque de t'enlever à nouveau ce joli boxer, dit-il avec un sourire espiègle.

Je lève un sourcil, amusé, et lui embrasse le nez.

_ Et si on reportait ça un peu plus tard ? Je meurs de faim, moi. Tu préfères pas qu'on aille prendre notre petit-déjeuner ?

Il me fixe, feignant une moue désespérée, avant de soupirer en souriant.

_ D'accord, monsieur l'estomac sur pattes. C'est parti pour un chocolat et des tartines !

Avec un sourire, il se redresse, passe une main dans ses cheveux en bataille, tentant sans succès de les discipliner. Sa démarche est légère alors qu'il quitte la chambre, comme s'il flottait, et je le suis du regard, amusé par sa bonne humeur matinale.

Tandis qu'il s'affaire dans la cuisine, je m'étire longuement, sentant mes muscles se détendre après la nuit. Ce simple matin partagé avec lui a quelque chose de magique, presque irréel. Un moment paisible, loin de tout, rien que lui et moi.

Quelques minutes plus tard, une délicieuse odeur de chocolat chaud flotte dans l'air, et j'entends Eliot fredonner dans la cuisine. Je ne peux m'empêcher de sourire en l'écoutant. Je me lève, curieux, et me glisse derrière lui.

Il est concentré, tartine en main, et s'applique comme un chef pour étaler la confiture jusqu'au bord. Sans prévenir, je l'enlace par derrière, posant ma tête sur son épaule.

_ Hmm, maître-tartiniste en pleine action, plaisanté-je.

Il se retourne avec un sourire espiègle.

_ Ah, monsieur est déjà levé. Je pensais devoir t'amener le petit déjeuner au lit !

Solitaire (BxB) Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant