Solitaire (BxB) Terminée

Chapitre 38

HUGO

_ Enfin terminé. Je lance tout en soupirant, déposant le dernier sac contenant les affaires de mon merveilleux petit ami.

Quand j'y pense, le temps est passé tellement vite... si vite que je ne réalise pas que nous sommes deja le 23 décembre.

Je m'installe sur le canapé, un léger sourire aux lèvres, perdu dans mes pensées. Bientôt, ce sera notre premier Noël ensemble, vraiment ensemble. Je ne pensais pas que quelque chose d'aussi simple pouvait m'apporter autant de bonheur.

Enfin, pas autant de bonheur que de savoir mon petit copain revenu cette fois définitivement.
Maintenant, il est là et rien qu'à moi.

Mon beau rouquin passe la porte de la maison et se laisse tomber à côté de moi.

_ J'en peux plus, me lance-t-il, tout en relevant une de ses mèches de cheveux.
_ Les déménagements, c'est TER-MI-NÉ...

Eliot me jette un regard complice.

_ Enfin, jusqu'à ce qu'on prenne notre petite maison, plaisante-t-il, un sourire en coin.

Un frisson parcourt tout mon corps à cette idée. Mais avant même que j'aie le temps de répondre à mon petit ami, la porte de la maison s'ouvre.

Nos parents entrent complètement euphorique, portant avec précaution un grand sapin de Noël. L'odeur des aiguilles de pin emplissant deja la pièce.

_ Je crois qu'on a trouvé ce qu'il fallait pour mettre un peu de magie ici, lance le père de mon petit ami en plaisantant, tout en retirant son manteau.

Ma mère, un éclat de tendresse dans le regard, dépose une main sur mon épaule.

_ On se demandait où vous étiez partis tout les deux, nous laissant comme deux âmes en peine devant la maison, avec toutes mes affaires. lance mon petit ami, faussement contrarié.

Le père d'Eliot sourit.

_ Il fallait bien aller chercher ce sapin. On l'avait réservé depuis un moment, mais on attendait ton arrivée pour aller le récupérer.
Et puis, n'exagère pas, tu avais les gros bras musclés de notre petit Hugo pour t'aider.

Je hausse un sourcil en entendant les mots gros bras et musclés associés... à moi.

Eliot, quant à lui, éclate de rire.

_ Bon, ça suffit, les garçons _ , intervient ma mère avec douceur.
Le sapin ne va pas se décorer tout seul.

On s'active alors tous à sortir les guirlandes, les boules et les figurines. Même si nos gestes sont un peu lents, alourdis par la fatigue du voyage, une douce énergie parcourt la pièce, comme si l'excitation de ce premier Noël ensemble nous portait.

En accrochant une guirlande, je jette un coup d'œil par la fenêtre, et je reste figé un instant. De légers flocons commencent à tomber, tourbillonnant doucement dans la nuit tombante. Je donne un coup de coude à Eliot et lui montre le spectacle du bout des doigts. Il lève les yeux vers la fenêtre et un sourire s'étire sur ses lèvres.

_ Regarde ça, souffle-t-il. La neige...

Eliot fixe les flocons qui dansent derrière la fenêtre, les yeux pétillants comme un gamin devant son premier Noël.

_ Tu sais, je crois que ce Noël va être le plus beau de ma vie, dit-il d'une voix tendre.

Je le regarde, complètement touché par ses mots.

_ Fais gaffe, El, je réponds en plaisantant, tu vas finir par me transformer en guimauve à force de dire des trucs pareils.

_ C'est un risque que je suis prêt à prendre, dit-il avec un sourire espiègle, tout en entrelaçant nos doigts.