Chapitre 16

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                                Hugo

J'ouvre les yeux, encore épuisé, à 4 h 30 du matin, mon réveil n'a pas encore sonné, mais il est trop tard pour me rendormir.

Je quitte difficilement mes draps, puis me rends directement à la salle de bains, pour essayer de rendre mon apparence à peu près humaine.

Je ne suis vraiment pas du matin, même prendre ma douche est un calvaire, je tiens tout juste debout.

J'essaye de me convaincre que c'est pour la bonne cause, que dans quelques heures, je vais retrouver Eliot et commencer une nouvelle vie.

Je retrouve ma mère dans la cuisine, la tête baissée sur son livre.

_ Tu as bien dormi ? Je lui lance, la sortant de son ouvrage.

_ Je n'aurais pas été contre quelques heures supplémentaires. Me dit-elle en souriant.

Maman s'est levée tôt ce matin, pour pouvoir nous accompagner à la gare, elle souhaite réellement être présente pour mon départ.

Après avoir pris mon petit déjeuner et avoir vérifié avec elle trois fois que je n'ai rien oublié, nous retrouvons devant la maison le père d'Elliot.

_ Bonjour Allan, comment vas-tu ? Demande ma mère à notre gentil conducteur.

_ Toujours très bien, quand j'ai le plaisir de voir mon adorable voisine d'à côté.

Maman rougit, mais ne relève pas les mots du père de mon petit ami.

_ Mais toi aussi Hugo, ça me fait plaisir de te voir.
Ça y est, c'est le grand jour ? Me lance-t-il.

J'acquiesce, lui lançant un bref sourire, le visage à moitié endormi, puis nous montons tous les trois en voiture, en direction de la gare et de mon futur lieu de vie.

Je jette un dernier regard à ma maison puis je colle mon visage contre la vitre, fermant les yeux et imaginant ce que me réserve l'avenir.

J'ai dû m'assoupir parce que lorsque j'ouvre les yeux, j'aperçois déjà la gare de Quimper au travers le carreau de la voiture, celle-ci est déjà arrêtée, ma mère discute à l'extérieur avec le père d'Eliot.

Je sors du véhicule les rejoignant, en récupérant au passage ma valise dans le coffre du véhicule.
Le stress commence à m'envahir, sans parler du fait que je vais prendre le train pour la première fois.

Au moment de nous dire au revoir, ma mère a les larmes aux yeux, moi de mon côté, j'essaye difficilement de me contenir, pour ne pas rendre encore plus compliqué la situation.

Je prends ma mère dans mes bras, à l'approche de l'arrivée du train, là serrant de toutes mes forces, redoutant le moment où je vais devoir me séparer d'elle.

Mes larmes coulent sans pouvoir les retenir, je n'arrive plus à articuler le moindre mot.
Je lance un dernier regard à ma mère au moment où je passe les portes d'une des voitures du train, un dernier regard, un dernier sourire avant un long moment.

L'avantage de la séparation, c'est que j'en oublie tout le reste, j'en oublie le stresse et l'appréhension de ce voyage.
Je ne pense qu'au visage de ma maman au moment de lui dire au revoir.

Après avoir passé mon temps à pleurer en admirant le paysage, mes yeux se ferment d'épuisement.

Le trajet en train, se passe beaucoup mieux que je ne l'avais imaginé.

À part quelques grosses vibrations légèrement dérangeantes, le voyage est plutôt reposant.
J'ai passé une grosse partie à dormir et l'autre à penser à mon petit ami.

Solitaire (BxB) Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant