M'interdire c'est m'inciter

Chapitre 2

2.

La lumière qui passe à travers les rideaux de cette petite chambre me caresse le visage et y dépose une chaleur agréable. Celle-ci me force à ouvrir les yeux et à me lever.

Je prend dans mon armoire un top noir qui m'arrive juste au dessus du nombril et un short noir taille haute avant d'aller dans la salle de bain.
Je saute dans la douche et la chaleur brûlante de l'eau me réveille complètement. Une fois finis, je sors de l'étroite cabine et m'habille. Je me brosse les dents et les cheveux puis lève la tête pour apercevoir mon reflet.
Mes cheveux, qui se rapproche plus du blanc que du blond, sont désordonnés. Bien que brossés, la chevelure qui m'arrivent en dessous des épaules n'est pas aussi belle qu'elle devrait l'être. Non, ce n'est pas une coloration, la teinte blanche qu'ils ont est naturelle seulement comme je n'en prenais pas soin avant, ils sont désormais abîmés. Je décide de les ramener en un chignon haut un peu mal fait.
J'accompagne mes yeux bleu nuit d'un trait d'eyeliner et d'une touche de mascara. Je met un peu de poudre sur mon visage et décide que c'est assez. Je n'ai pas envie de ressembler au pot de peinture du club ados, plus communément appelé Cassandra.

Je sors de la salle de bain prête et vais m'assoir à table pour manger avec les autres.

- Bonjour. Dis-je peu enthousiaste

Elaena me saute dans les bras en me criant ''bonjour'' dans les oreilles. Du haut de ces six ans ma sœur est assez petite en taille et est souvent prise pour une enfant de quatre ans. Malgré cela, elle est très mature et très intelligente pour son âge. Elle est vêtue d'une robe rouge avec un champignon vert sur le dessus et est coiffée de deux petites nattes blonde qui embellissent son visage et mettent ses yeux bleu ciel en valeur.

- Ne cris pas Ela s'il te plaît.

- Pardon Havy. Me dit-elle un petit sourire en coin.

Je prend soin de laisser planner le bonjour de ma mère et ne prend pas la peine de répondre à la question de mon beau-père.

- Tu as entendu Haven ? Me demande alors ma mère.

- Non quoi ?

- Je te demandais si tu avais bien dormi ?

- Oui Marc, j'ai bien dormi, merci.

Il me gratifie d'un beau sourire tandis que je lui en rendis un faux.
J'entends ma mère me chuchoté,

- Tu pourrais faire un effort.

Je la regarde d'un air méprisant et me lève de table.

- On peut savoir où tu vas ?

- Dans ma chambre.

- Et ton déjeuner ?

- Je n'ai pas faim.

Je vais dans ma chambre et mets mes écouteurs, musique à fond.

Je sais que ma mère aimerait que je fasse un effort pour appeler mon beau-père "papa" mais je ne peux pas. Ce n'est pas que je n'y arrive pas c'est juste que je ne veux pas. Marc n'est pas mon père alors je ne vois pas pourquoi je devrais l'appeler ainsi. Mon père est le seul qui porte ce nom la. Je pense que c'est normal.

Hélène, ma mère, a rayée de ma vie et de celle de ma sœur, toute présence de Christopher, notre père. La raison ? Je n'en ai aucune idée.

Durant les deux premières années de la vie d'Elaena, on avait le droit de le voir. Pas souvent certes, mais on faisait des sorties tous les trois et se sont les meilleurs souvenirs que j'ai de ma vie. Les meilleurs certes mais les plus douloureux.