Chapitre 19

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19.


Cette journée n'était pas longue et ennuyante comme j'aurais pu le penser. Cette journée, je n'aurais jamais cru dire cela un jour, était vraiment sympathique.

Ce matin, le club ados n'était pas aussi nul que d'habitude. Nous avons fait un énorme loup à travers tout le camping. Les règles étaient simple, il y avait cinq loups, une fois touché nous devions aller dans la prison qui était, elle, cachée dans le camping. Pour pouvoir sortir de celle-ci et continuer à jouer, quelqu'un devait venir nous toucher mais avant ça, cette personne devait évidemment trouver la prison et éviter Esteban qui la surveillait.
Il faut dire que j'ai passé une bonne partie du jeu dans la prison à parler avec l'animateur ou de temps en temps l'embrasser. Quand nous nous sommes rendu compte que cela était fortement dangereux car quelqu'un pouvait arriver à tout moment, nous nous sommes arrêtés. Mais par la suite, les autres adolescents qui nous avaient rejoins aurait très bien pu apercevoir les regards que nous nous lancions.
À un moment, une fille lui a demandé  s'il avait une copine. Esteban a alors, tout en me regardant dans les yeux, fait allusion à moi en disant que pour l'instant il n'y avait rien de sérieux mais que, et je cite, '' elle finira par tomber amoureuse de moi j'en suis sûr, elle va perdre notre petit jeu ''. La fille avait l'air déçu et j'ai bien failli lui dire, connaissant les goûts de l'animateur, que de toute manière elle n'aurait eu aucune chance mais je m'en suis abstenue.

Une fois cette matinée terminé et tout le monde parti, ma sœur y compris, Esteban et moi avons une fois de plus couché ensemble. Je ne sais pas ce qui ne va pas chez nous mais c'est plus fort que nous. On ne peut se résister l'un l'autre. Se fut une fois de plus magique. Et se fut tout aussi bien que les deux autres fois où nous l'avons fait.
Après l'acte, nous avons fumé une clope devant le club ados, sur le même muret que la dernière fois. L'animateur m'a alors fait remarquer que, désormais, je ne lui devais plus une cigarette mais deux.
Puis, ma mère m'a appelé pour que je vienne manger avec eux et le grand brun s'est foutu de ma gueule lorsque je lui ai demandé s'il avait un chewing-gum à la menthe pour moi. Il s'est venté que lui ne devais plus se cacher de sa mère dû à son âge. Il m'a quand même indiqué où il en avait et j'ai donc été en chercher un dans la veste du garçon. Son téléphone s'y trouvait aussi. Sans que je ne puisse résister, j'y ai jeté un coup d'œil et mon cœur s'est comme qui dirait, éteint. Je me souviens de la sensation vraiment peu agréable qui s'est installée en moi quand j'ai aperçu le fond d'écran de l'animateur.
Lui, souriant, une fille de son âge dans les bras.
Des millions de questions me sont alors montées à la tête.
Est ce qu'il parlait d'elle quand il disait qu'il avait une relation pas encore sérieuse ? Ne parlait-il pas de moi ? Qui est cette fille ? Ça ne peut être sa sœur car il ne m'en à pas parler la dernière fois, mais alors est-ce une cousine ? Une simple amie ? Son ex ?
Je décidais de ne pas y prêter plus attention en me disant qu'il y avait sûrement une explication et que de toute manière comme il l'a si bien dit, notre relation n'est pas sérieuse et est surtout basé sur le physique et le sexe. Je remis son téléphone dans sa poche et pris le chewing-gum.
En partant, l'animateur s'attarda sur la disparition de ma bonne humeur et me demanda si j'allait bien. Je mis cela sur le coup de devoir passer l'après-midi avec ma famille et partis en direction de mon bungalow.
Ce n'était pas tout à fait un mensonge de dire que j'appréhendais cette après-midi. Ça allait être la première que je passe réellement avec eux et j'avais extrêmement peur. Peur de m'ennuyer, de m'engueuler avec eux pour une quelconque raison, peur pour plusieurs chose finalement mais tous mes doutes se sont dissipés quand je les ai rejoins à table. J'ai eu l'impression que rien ne s'était passé et que l'on s'était toujours aussi bien entendu. C'était tout d'un coup comme si on était une vrai petite famille parfaite. Et même si ce n'est pas le cas et qu'on a énormément de problèmes par rapport à d'autres familles, il faut dire que cela fait du bien de temps en temps. Avoir une jolie famille parfaite.

M'interdire c'est m'inciterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant