Chapitre 16

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16.


- Je ne vois pas de quoi tu voudrais parler Parks.

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais il faut dire que j'adore quand il m'appelle ainsi. Cela provoque une sensation dans mon cœur, comme une décharge électrique.
Son regard me fuit de nouveau et je vois bien que les adolescentes sont fortement envieuse de reprendre leur discussion avec l'animateur.

- Je voudrais te parler de ma sœur, Elaena, vois-tu, je pense qu'elle se fait embêter par des garçons du club enfants et elle ne veut plus y aller. J'aimerais bien régler ce problème.

- Pourquoi tu demandes pas à Pauline ? C'est elle l'animatrice du club enfants pas moi.

Je me demande à cet instant s'il fait semblant de ne pas comprendre ou s'il est simplement con. Entre nous, les deux sont possibles.

- Et bien peut être parce que je ne la connais pas, Perkins. Dis-je fière d'avoir retenu son nom de famille.

L'animateur réprimande un rictus et secoue la tête essayant de paraître ennuyé.

- Mais j'aimerais que cela se fasse en privé, histoire que tout le monde ne connaisse pas les ennuies de ma petite sœur.

Je souris en me retournant vers le groupe de filles.

- C'est pas contre vous bien sûr. Alors ?

- D'accord. Mais trouvons un endroit plus calme. Finit-il par dire son visage redevenu impassible.

Esteban me prend la main et me tire vers la scène.
Une envie de lui faire remarquer que ce n'est pas un endroit très isolé me prend mais je décide de ne rien dire.
Après l'avoir traversé, l'animateur tire le grand rideau pour laisser apparaître un petit espace et nous passons à travers celui-ci.
Une fois arrivé derrière la scène, le grand brun me lâche la main et va s'assoir sur une table remplit d'accessoires en tout genre.
Je regarde un peu autour de moi, fascinée par l'endroit que je viens de découvrir.
Une mâle à costume, un coin réservé pour diverses jouets, un peu de nourriture et de boisson par ci par là, des t-shirts d'animateur et tant d'autre chose.

- Personne ne vient ici, je comprend pas bien pourquoi d'ailleurs perso j'adore cette endroit.

- Je comprend c'est sympa ici.

- Putain, je m'en serait bien grillé une. Dit-il en montrant un paquet de cigarette vide.

- Moi aussi. Dis-je tout en m'approchant de la table sur laquelle le grand brun est assis.

- Ducoup t'as des noms ? Me demande l'animateur après un léger silence.

- Pardon ?

- Des noms, les garçons qui embêtent ta sœur, est ce que t'as leurs noms ?

Pardon ?

- Tu es con ou tu le fais exprès ?

- À ton avis ?

- Alors tu sais pourquoi on est ici ?

- Oui

- Tu sais aussi de quoi je veux qu'on parle tout les deux ?

- En effet

- Alors ?

- Et bien, je veux bien aider Ela mais faut que tu me donnes plus d'informations que ça.

- Quoi ?

- Feur

- Tu te crois drôle ?

- Je me crois pas drôle, je le suis.

Sa dernière phrase est accompagné d'un clin d'œil. Je souffle et vais m'asseoir sur une mâle à l'autre bout de la salle. Cette discussion n'a ni queue ni tête.

- Tu es fatiguant. Dis-je après un nouveau silence.

Esteban ne répond pas et continue de me fixer de ses yeux noisettes.

- C'était une erreur Parks et tu le sais très bien.

Sa façon de changer de personnalité me fatigue. C'est vrai quoi, un coup il est joueur et presque drôle, un autre il est chiant et impassible.

- Je pense au contraire que tu sais très bien que ça ne l'était pas. Tu sais, je t'ai observée aujourd'hui. Cette façon que tu as de parler sans une émotion m'a d'abord fais penser que c'est ce que tu pensais. Que tu t'en foutais de moi et que tu avais juste merdé à cause de l'alcool qui te coulait dans les veines. Mais après avoir réfléchis à la manière dont tu t'es comporté hier soir et à celle que tu avais de fuir mon regard, j'ai compris. Ton visage impassible n'était qu'un masque. Un masque pour cacher tes réels sentiments. Alors ma question maintenant, Perkins, c'est, que sont ces sentiments ? Que s'est-il réellement passé hier soir et surtout qu'en penses-tu  ?

Durant mon monologue, je me suis rapproché du grand brun histoire d'être désormais qu'à quelques mètres de lui. Un sourire amusé se dessine sur son visage.

- Et qu'est ce que tu voudrais que j'en pense ? Dit-il en descendant de la table.

- À quoi tu joues ? Lui demandais-je
confuse.

- Mais à rien ma chère Haven, je veux juste savoir, tout comme toi, que penses-tu de tout cela ?

- Tu te fous de ma gueule ou mon éloquence a vraiment déteint sur toi ?

- À toi de me le dire.

Je pousse un grognement, qu'est ce qu'il peut m'énerver. Je comprend plus rien à la situation et ça me fatigue.

- Putain mais tu es insupportable !

- Je sais on me le dit souvent.

Un petit moment se passe sans qu'aucun de nous ne prononce un mot. Ses yeux noisettes ne fuient plus mon regard mais le soutient au contraire.

- Pourquoi tu veux autant savoir ce que j'en pense ? Pourquoi on fait pas juste semblant que c'est jamais arrivé ? Me demande l'animateur.

- Mais parce que ce n'était pas rien pour moi ! Ce n'était pas qu'un coup d'un soir que je veux à tout pris oublier, ce n'était pas une erreur, pas un accident du à l'alcool. C'était... C'était plus que cela. Alors si je m'obstine autant c'est parce que je veux savoir si pour toi aussi c'était plus qu'une simple erreur. Est ce que ça l'était, Esteban ? Pour toi ? Est ce que cela voulait vraiment dire quelque chose ? Est ce que c'était plus qu'un accident ?

Le garçon ne me répond pas. Il continue de me fixer de ses grand yeux et quand un désespoir profond, du au manque de réponse de sa part, commence à m'envahir, Esteban se rapproche de moi et pose ses lèvres sur les miennes.
Une décharge électrique me traverse tout le corps et je comprend enfin le sens de l'expression, avoir des papillons dans le ventre.

Nos langues se mélangent pour donner place à un baiser fougueux.
Ce baiser est sauvage mais doux à la fois, profond mais simple, sensuel mais sage. Ce baiser est un tout qui rime parfaitement avec le bordel qu'est devenu ma vie.
À cours de souffle nos lèvres se séparent malgré moi et l'animateur laisse échapper une remarque.

- Ça répond à ta question ?

Je souris et rapproche mes lèvres de celle du garçon pour reprendre là où on en était. Quand nos lèvres rentre une nouvelle fois en contact, celui-ci me porte et me dépose sur la table.
Ses baisers descendent dans mon cou et je laisse échapper un gémissement de plaisir. Ses mains déboutonne mon short tandis que les miennes enlève son t-shirt.
Je ne me souvenais pas d'un aussi beau corps. Tandis que j'observe le torse d'Esteban, mon short se retrouve par terre pour rejoindre son t-shirt. Le mien se retrouve bientôt au dessus de celui-ci recouvrant les lettres rouge du prénom de l'animateur.
Mon cœur s'accélère quand sa main froide s'immisce dans mon intimité.
Tout se passe très vite mais paraît une éternité pour mon plaisir.
Son short rejoint à son tour le reste de nos vêtements par terre et nos corps ne forment plus qu'un laissant nos âmes se donner tout ce qu'elles ont à offrir dans un élan d'amour et de plaisir.

M'interdire c'est m'inciterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant