Chaptire 15

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15.


Je suis couchée dans mon lit, mon ordinateur devant moi jouant l'épisode trois de la saison deux de The Crown.
Une série que j'apprécie beaucoup.

Les gens pensent souvent que si j'aime autant la lecture, cela n'est pas possible pour moi d'aimer le cinéma. Quels idioties. J'adore le cinéma, le septième art. C'est quelque chose qui me passionne beaucoup, moins que la littérature c'est une évidence. Mais rien ne m'empêche d'être fascinée face à la beauté de réalisation de certains films ou de certaines séries.
Ma mère entre dans ma chambre après avoir toqué, coupant Philip dans son monologue.

- On mange ma puce.

- J'arrive.

Ma mère sort et je m'étire. J'allume mon téléphone et il indique 19h35. Je me lève pour sortir de ma chambre et je ferme, en passant, le carnet qui était encore ouvert à la page du poème sur mon père. Je suis heureuse de l'avoir terminé même si la longueur n'est pas égal à d'autre texte que j'ai écrit au paravent.
Je sors de ma chambre et vais sur la terrasse pour rejoindre ma famille déjà à table. Je souris faiblement au '' bonjour '' de Marc et m'assois à côté de ma petite sœur.

- Alors comment s'est passé ta journée ? Me demande ma mère.

- Heumm... Bien. Et vous ? Dis-je précipitamment peu envieuse que l'on parle de ma journée plus que catastrophique.

- C'était super ! Avec Marc on a été voir les grottes de

Je n'écoute déjà plus, trop occupée à penser. À penser à ma journée désastreuse.
La voix d'Elaena me ramène à la réalité et je me remet à manger mon repas l'écoutant raconter sa journée au club enfant.

***


Le repas se termine sur une anecdote de Marc quand il était caissier dans sa jeunesse. Je n'ai pas parlée depuis le début, en fait ma seule phrase à été de leur demandé comment s'est passé leur journée.
Je me lève pour débarrasser mon assiette avec comme idée en tête de retourner dans ma chambre pour terminer l'épisode de ma série. Mais alors que je quitte la table, j'entends ma mère m'appeler.

- Haven, tu veux bien m'aider à débarrasser la table s'il te plaît.

Marc, comprenant que c'est un signal pour lui de partir, prend Gaspard dans ses bras pour aller le changer. Ela, elle, sort de table avec son gobelet pour retourner à ses animaux en plastique.

Une fois tout se qui était sur la table ramené dans la cuisine, ma mère et moi commençons à remplir le lave vaisselle.

- Est ce qu'on peut en parler ? Demande ma mère tout en prenant l'assiette que je lui tends.

- De quoi ? Demandais-je innocemment.

Ma mère lève les yeux vers moi, presque exaspérée.

- Haven, tu sais bien.

- Non, je ne vois pas de quoi tu parles. Dis-je envieuse qu'elle le dise elle même.

- Est ce qu'on peut parler de ton père ?

Sa voix a légèrement haussée de tons et une envie de partir me prend soudain aux tripes. Malgré cela, je reste et termine de ranger les couverts, mon visage impassible d'émotions.

- Tu veux parler de quoi maman ? Du fait que mon père est un criminel ou du fait que tu me l'ais cachée toute ma vie me laissant croire que tout était de votre faute à toi et Marc ?

Le mot maman sonne bizarrement dans ma bouche. Je ne me rappelle plus la dernière fois que je l'ai prononcée sincèrement.

- Je... Je suis désolé de pas te l'avoir dit mais comment expliquer ça à une petite fille de douze ans ?

M'interdire c'est m'inciterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant