Le Massacre d'Homo neanderthalensis

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D'Homo neanderthalensis, piétiné, écrasé, il n'était resté que des morceaux de cervelle, de la chair déchiquetée, des os brisés, des taches de sang. Ses restes bourdonnaient, rongés par la vermine, débordant de ressentiment. Ressentiment terrible qui noyait la terre souillée. Crachats des femmes, violées et meurtries, maudissant leur oppresseur. Désarrois des enfants, nés de ce viol, honteux d'être nés, et dont la honte, qui les déchirait, écraserait les générations suivantes, indéfiniment.

A moins qu'ils n'aient pas disparu, mais que s'unissant, ils se soient mélangés. Peut-être se sont-ils aimés. Peut-être ont-ils vécu les mêmes choses. Rêvé les mêmes rêves. Enduré les mêmes peines. Inscris au plus profond de nos entrailles, ils nous irriguaient.


Gouttes de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant