L'Annonce

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J'attendais, dans ma sombre demeure engloutie, dormeur plein de ressentiment, qu'on m'appelle. Mes adorateurs, je les entendais hurler mon nom, et alors que je rêvais du jour où à nouveau, je dominerai le monde, je pensais à cette humanité, triste et risible, et qui, fragile, laide, vaine, s'entêtait dans ses illusions.

Quand je les aurai soumis, ils comprendront. Leurs cités brûleront. Leurs montagnes dégringoleront. Danseront — pleins d'ardeur — les océans, hurleront les forêts, et le vent portera partout la putride odeur des plaintives carcasses horrifiées. Ils sauront. Ils perdront la tête. Certains se pendront ou se jetteront dans le vide. D'autres, se contorsionnant, s'accrocheront à cette terre qui, alors, ne saura plus les soutenir. Enfin, je règnerai sur leurs têtes, tout m'appartiendra.


Gouttes de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant