13 - Souffrance

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Je passe une main sur ma cuisse dénuée de plâtre, allant jusqu'au bordure de celui-ci. Je déteste cela. Ne pas être en condition de marcher normalement, de faire ce que je veux, en réalité. La prison, le plâtre, Liam et Zayn. Je ne suis vraiment pas gâtée. Je passe une main sur mon visage, écrasant mes pommettes avec ma paume. Je suis fatigué de tout cela. D'être enfermé, de toujours tout rater. La porte est déverrouillée à ce moment-là. J'ai une pause d'une demi-heure, mais je ne pense pas que je vais bouger d'ici. Je suis épuisé, j'ai besoin de sommeil et je le sais. Zayn sort aujourd'hui et je n'ai plus vu Liam depuis la dernière fois. Je ne veux pas le voir. Pas les voir. Je crois que je redeviens dingue. 

–– Tu as un rendez-vous avec le thérapeute, lève-toi. 

Je secoue la tête, me redressant pour voir apparaître Louis. 

–– Je n'irais pas voir ce connard, je dis en fronçant le nez. 

–– Si, tu le feras, il siffle. 

–– Non, s'il faut je te mettrais un poing, Louis, mais je n'irais pas. Je préfère me faire fouetter par la directrice que d'aller voir cet homme. 

–– Oh, il dit en souriant, que t'a-t-il fait ? 

–– Rien, ça ne te concerne pas. 

–– Tu n'as toujours pas compris qu'il se serre de toi, ce con ? 

–– Comme tout le monde, je dis en secouant la tête. 

Il lâche un « non, pas moi, amour » en plaçant une main sur son cœur dramatiquement. Je ris amèrement, le regardant continuer sa scène.

–– Lève-toi, maintenant, nous allons voir ton thérapeute, il ordonne. 

–– Non. 

Il force sur mes poignets et mon dos, me faisant perdre l'équilibre. 

–– Je te rappelle que je suis en plâtre, espèce d'imbécile ! 

Il tire encore de toutes ses forces, m'écrasant les mains entre ses doigts. Quel connard. 

–– Tu coopère ou je t'amène chez la directrice, il articule après un moment. 

–– Vas-y, fait-le, tous sauf aller voir ce connard !


Je jure lorsque l'eau chaude coule le long des nouvelles plaies dans mon dos. J'aurais peut-être mieux fait d'aller voir Liam-super-thérapeute-Payne. En plus, Zayn sera à la cantine, ce midi, je pense. Etant donné qu'il est sorti hier, il y sera. Et je dois y aller. Je ferme les yeux un instant, passant une main dans le bas de mon dos, sur une des longues traces encore boursouflée. Une sorte d'ogre disciple de cette directrice de merde m'a fait ça, hier. Après que Louis est rapporté toute cette merde à propos de moi ne voulant pas aller voir mon super thérapeute. 

Je sors de la douche, allant vers mes vêtements. J'attrape mes sous-vêtements et les enfile, puis prends un de ces tee-shirts orange affreux, que je passe également. Le pantalon, puis des chaussures. J'aurais pu ne pas porter toutes ces conneries pendant un mois, mais à cause de Liam et Zayn, ces idiots, je n'ai pas eu cette chance. Et me voilà là avec un plâtre à essayer de me déplacer sur un sol glissant. En deux semaines, j'ai plutôt appris, mais pas au point de ne pas glisser de temps en temps. 


–– Repas ! 

Les cellules sont ouvertes une à une. J'attache mes cheveux en un chignon rapide, puis sors de la cellule. Louis m'attend devant celle-ci, des menottes en main. Je soupire, puis me colle au mur à gauche de la pièce, attendant qu'il accroche les menottes à mes mains. Il fait attention à presque briser mes mains entre ses doigts, puis à serrer les menottes au dernier cran, lacérant proprement ma peau. Il ferme la porte de la cellule, mais laisse les clefs sur la porte –– je pense qu'elle sera fouillée aujourd'hui et cette idée ne m'enchante pas. 

ClaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant