La cloche de début de cours n'a pas encore sonné et certains élèves errent dans les couloirs, Dixie ne fait pas spécialement attention à eux jusqu'à ce qu'elle entende les paroles d'un garçon.
— Regarde, dit-il à son copain, c'est le monstre.
La brune baisse les yeux, blessée, elle a déjà entendu cette remarque la veille parce qu'elle est différente. Arrivée en plein milieu d'un cycle et choisir sa maison et surtout Gryffondor, n'a pas plu à beaucoup de monde. La brune se retient de pleurer et fixe le sol alors que George jette un regard noir aux deux garçons.
— Très classe pour des premières années, allez en cours au lieu de traîner dans les couloirs, lâche-t-il d'un ton ferme.
Les garçons dévisagent le rouquin avant de prendre leurs jambes à leur cou. Dixie est vraiment touchée que le jeune homme prenne sa défense, elle se sent moins seule et, quelque part, ça la réconforte. Le concerné se penche alors un peu et relève la tête de la brune.
— Ne les écoute pas, dit-il, ils sont idiots. Si tu es un monstre, alors moi, je suis un ver de terre.
— Ils ont peut-être raison, soupire-t-elle, je ne sais pas si j'ai ma place ici, est-ce si grave que j'ai eu le droit de choisir ma maison?
George grimace un peu en voyant que sa plaisanterie a fait un flop et il secoue la tête. Même si ce qui s'est produit la vieille est étrange, ce n'est certainement pas une raison de traiter Dixie comme une pestiférée et il est bien déterminé à lui enlever ces horreurs de la tête.
— Eh, réplique le garçon, ça veut juste dire que tu es exceptionnelle en ton genre mais ça ne fait certainement pas de toi un monstre, Dixie.
Dixie ne comprend rien, elle ne connaît pas tout ça et ça la frustre. Avec ses parents, elle a vécu comme une moldu et même s'ils lui ont souvent parlé des écoles de sorcellerie, elle n'y est jamais allée. Elle se sent chanceuse d'avoir rencontré George et soupçonne même qu'il est une chimère de sa solitude.
— Je n'ai rien d'exceptionnel, dit-elle, à part que j'aime le jus de cornichons mais même ça, ce n'est pas passionnant.
George ricane avant de prendre rapidement un air offensé quand il l'entend parler de jus de cornichons qu'il déteste par dessus tout.
— Ah non, s'écrit-il, les cornichons, c'est vraiment ignoble! Et même le jus qui va avec, beurk.
Globule sursaute légèrement en entendant s'exclamer George de la sorte et elle lui pète dessus pour lui montrer son mécontentement. Dixie grimace en sentant l'odeur lui arriver dans le nez et George râle en riant. La brune sait que c'est étrange d'aimer ça et toutes les personnes à qui elle en a parlé ont eu la même réaction.
— Mais non, réplique Dixie, c'est délicieux, c'est piquant et j'en mange des tonnes!
Soudain, un fantôme surgit devant elle et la brune a si peur qu'elle se jette pratiquement dans les bras de George qui se met à rire.
— Eh, ça va, c'est juste Sir Nicholas, rit le rouquin. Il y a beaucoup de fantômes à l'intérieur du château, c'est surprenant au début, mais ils sont tous inoffensifs.
— Pardon, dit-elle, je suis désolée. Je serai prévenue, et la prochaine fois, je ne te sauterai pas dessus.
— Bien le bonjour ma petite dame, lance le fantôme, faut pas avoir peur comme ça. Sir Nicholas de Mimsy-Porpingto, à votre service.
Dixie observe le fantôme et sent son cœur battre à un rythme fou. N'ayant jamais vu d'entités, elle ouvre la bouche, surprise, et, Globule, croyant que cette chose va attaquer sa maîtresse, fonce sur l'homme et le traverse en poussant de petits cris, choquée d'être passée à travers.
— Globule, arrête! S'exclame Dixie.
L'animal obéit, mais ne quitte pas le fantôme des yeux et George sort la main de sa poche pour la tendre vers elle. La chauve-souris plonge sur sa paume, encore perturbée d'avoir eu aussi froid, et George la regarde.
— Ce n'est pas très poli de passer dans un fantôme, rit le rouquin doucement.
Les élèves autour d'eux commencent à chuchoter de nouveau et Dixie ne peut pas résister à l'envie d'écouter, comme un besoin vital de savoir ce qu'on raconte.
— Quel mal élevée, pauvre Nick, dit une fille, elle aurait mieux fait de rester dans sa cave toute sale.
George serre la mâchoire, et Dixie se retourne vers cette fille aux cheveux blonds, celle-ci prend la fuite en voyant son regard noir et la brune soupire, avant de regarder le fantôme et s'excuse comme elle peut.
— Mille excuses encore ma chère, dit l'entité. Oh, vous devriez aller voir l'infirmière pour votre main, elle a des doigts de fée.
Il disparaît tranquillement alors que la brune cache sa main avec gêne ce qui fait froncer les sourcils à George. Elle l'a déjà vu, l'infirmière, elle l'a même sermonnée sur les dangers du feu, mais c'est vrai que ça continue à la faire souffrir.
— Qu'est-ce que tu as à la main? demande-t-il en la pointant d'un signe de tête.
— Ce n'est pas grand-chose, dit-elle tout bas, vraiment.
Dixie pourrait mentir, mais elle ne le fait pas, elle privilégie l'honnêteté, mais, elle n'a pas le courage de lui parler des cauchemars et des incendies, il la prendrait pour un monstre, comme les autres. La petite brune sort la main de derrière son dos et se demande comment le fantôme a su.
George regarde la main bandée de Dixie, qui enlève le bandage et examine sa main. Pas grand-chose? Un simple bleu ce n'est pas grand-chose, mais ça, pour le rouquin, c'est quelque chose d'énorme.
— Ce n'est pas grand-chose pour toi ça? Demande-t-il. Sir Nicholas a raison, tu devrais aller voir madame Pomfresh, je vais t'accompagner.
— Non, vraiment, proteste la brune, ce n'est pas grave, j'ai l'habi ... Enfin, ce n'est rien.
Dixie s'empourpre alors que George l'entraîne à l'infirmerie et il frappe avant d'entrer, espérant trouver la vieille femme pour qu'elle s'occupe de la brunette. Dixie remarque un étudiant qui crache des vers de terre et elle grimace alors que Globule se cache dans le cou de George en voyant l'infirmière venir vers eux.
VOUS LISEZ
𝗳𝗹𝗲𝘀𝗵 𝗮𝗻𝗱 𝗯𝗼𝗻𝗲𝘀 → 𝑔𝑒𝑜𝑟𝑔𝑒 𝑤𝑒𝑎𝑠𝑙𝑒𝑦 (1)
Fanfiction❝She will be our savior or our destruction.❞ Contrairement aux autres sorciers, Dixie Wayland est capable d'utiliser la magie sans baguette et cache ses dons de peur qu'on la prenne pour un monstre. Elle ne sait pas qui elle est et cherche des répo...