𝗳𝗹𝗲𝘀𝗵 𝗮𝗻𝗱 𝗯𝗼𝗻𝗲𝘀 → 𝑔𝑒𝑜𝑟𝑔𝑒 𝑤𝑒𝑎𝑠𝑙𝑒𝑦 (1)

𝐍𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟓 [𝐉-𝟔𝟖]

Dixie s'avance vers la fenêtre et George la suit du regard puis elle s'installe au bord, les lèvres pincées. La jeune fille sait que si elle parle, il n'y aura aucun retour en arrière possible, mais il faut qu'elle soit honnête avec George.

— J'ai toujours été comme ça, dit-elle soudain. Quand je dors, je provoque tout ça, le feu, la chaleur, les brûlures... Les cauchemars ont commencé récemment cependant, quand j'étais en Égypte.

Dixie marque une pause et frissonne alors que les souvenirs remontent par flashs. Globule tremble en l'entendant et se réfugie sur George qui la serre contre lui. Le jeune homme se doute à quel point ces cauchemars doivent être horribles et il l'écoute attentivement, inquiet.

— Je vois un serpent, des morts et plein de choses terrifiantes et depuis que tu sais qui a tué mes parents, je ... je rêve de lui, mais ce qui s'est passé à l'infirmerie, je n'avais jamais rien vécu de tel. J'ai eu l'impression que c'était réel, comme si j'étais à Poudlard, mais en même temps .. ailleurs.

De nouveau, Dixie sent les larmes monter et elle tourne la tête face à la fenêtre pour ne pas que George puisse la voir pleurer. Le jeune homme déglutit avec peine. Même pour des sorciers qui ont toute leur tête, ce genre de cauchemars n'est jamais bon signe. La brune n'a jamais parlé de ces cauchemars à ses parents, lorsqu'elle hurlait la nuit, elle a toujours tout remis sur la faute du feu.

— J'ai tout ressenti, souffle-t-elle. Quand le serpent s'est enroulé autour de moi, j'ai senti à quel point il était froid et quand tu sais qui a posé sa main sur mon visage, je .. j'ai ressenti sa main et son odeur, son souffle sur moi. Je ne sais pas ce qui m'arrive et je suis morte de peur, je ne dors plus parce que j'ai l'impression qu'il arrive. Qu'il vient me chercher.

Dixie se recroqueville sur elle-même, elle a l'impression de devenir folle surtout que le directeur semble savoir des choses et elle se sent comme une étrangère dans son propre esprit. George se frotte le visage et s'approche de Dixie en entendant sa voix se mettre à trembler.

Il s'abaisse pour être à sa hauteur et prend son visage entre ses mains, caressant ses joues avec douceur pour essayer de la calmer, et même si ce n'est pas le moment, il remarque à quel point elle est belle même en pleurant. Dixie remarque comme ses mains sont grandes et un peu calleuses et à mesure qu'il lui caresse les joues, elle se calme.

— Eh, tout va bien, souffle-t-il. Je suis là, ça va aller, je te le promets Dixie.

— Je ... J'ai peur qu'il vienne et si tu m'aides, j'ai peur qu'il te fasse du mal, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, pas à cause de moi, George, souffle-t-elle.