22 - Mi scuso

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ATTENTION: Avant toute chose, si vous suivez Soul Of Gold et que vous n'avez pas vu le quatrième épisode, ABSTENEZ-VOUS. Sauf si vous avez rien contre le fait de vous faire SPOILER À MORT. Dans ce cas, bonne lecture ! ^^

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Titre: Mi scuso

Genre: Drama, angst, romance, OS

Contexte: Soul Of Gold donc, à un moment précis de l'épisode 4. Car je sais pertinemment que la suite de la série ne sera pas compatible. On est en réalité dans les pensées immédiates d'un personnage face aux événements auxquels il doit faire face.

Personnages: DeathMask, mentions d'autres personnages au fil du texte

Pairing: Hehhehe ~

Remarque spéciale: le dessin de la couverture, c'est moi qui l'ai fait ! J'ai gribouillé très vite, mais ça donnait un style alors je me suis dit pourquoi pas. Même si c'est super maladroit.

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Mes excuses. Encore une fois, j'ai pas réussi à être à la hauteur. À ta hauteur. En même temps, t'es perché bien haut. Avec ces foutues racines qui doivent certainement t'étriper, tordre ton joli minois. Avec la couleur du ciel qui veut jurer avec cette tignasse dont j'ai dit mille fois que j'allais te la couper. Je peux pas t'atteindre, l'ébriété ça donne pas des ailes...

Mes excuses, Aphrodite. On nous a laissés une dernière chance, à nous les deux salauds, les chiens fous, les belles raclures. Je n'ai pas su la saisir. J'étais trop occupé à t'éviter. Un peu comme avec Abel, tu te souviens ? À peine sorti du cercueil, j'ai couru foutre une nouvelle raclée au Dragon pour pas te voir mourir encore une fois.

Mes excuses. J'aurais du te prendre plus au sérieux, ne pas te laisser traîner n'importe où tout seul. J'étais trop occupé à picoler comme un trou pour oublier qu'on m'avait oublié, et qu'on m'avait rendu la vie dans le tas sans le demander mon avis. Franchement, pourquoi ? Je suis un salaud, je l'ai jamais nié d'ailleurs, et même mon armure a fini par m'abandonner. Derrière mes cartes et ma chope de gnôle, je ne pensais qu'à ma solitude et à mon incompréhension. Sans penser à toi, qui depuis qu'on est mômes me sors de cette même putain de solitude, en m'accompagnant même dans les pires crasses que j'ai adressé à la chevalerie d'Athéna.

Mes excuses. J'ai préféré attraper dans mes bras la petite fleuriste pour laquelle je faisais semblant d'avoir le béguin, juste histoire de te bisquer. Mais toi aussi tu étais trop occupé à ce moment-là, trop occupé à faire rayonner ta beauté si fort que ce que je faisais derrière toi ne se voyait même plus. Tu as sûrement du tomber dans le panneau que j'ai dressé, pour aller la sauver et te faire empaler sec sans réfléchir. Crétin. Pas autant que moi mais crétin quand même.

Mes excuses. Tu aurais dû rester te dorer la pilule sous l'étrange beau temps asgardien, et ne vivre que pour toi, comme une de tes fleurs qui se nourrit de la lumière pour faire éclore sa beauté. Telle était ta philosophie après tout. Faire tout comme ça t'arrange. Mais t'es allé à la rescousse de cette nana que j'aidais va savoir pourquoi - peut être pour pas que ma thune ne parte entièrement dans l'alcool et les jeux. C'est vrai qu'elle me donnait l'impression d'être un gentil, cette Helena. Mais à quoi ça sert d'être un gentil ? À foutre rien. À foutre rien si ça rend pas fort. À foutre rien si t'es pas à mes côtés.

Mes excuses. Parce que je me suis bêtement attaché à une môme, tu as couru à la mort pour me faire plaisir. Et le pied, dans tout ça, c'est qu'Helena n'a pas de grandes chances de survivre, elle non plus. Mieux encore, j'ai rien fait pour te sortir de ton merdier. Toujours aussi lâche, tu penses bien. Faire peur aux enfants ça je sais faire, mais pour le reste...

Le reste... Si je savais faire le reste, Aphrodite...

Quand je n'ai plus d'âme à aller faire tomber au fond d'un puits, quand je n'ai pas quelqu'un devant qui faire le bête et méchant, je suis plus rien. T'aurais vu la gueule d'Aiolia l'autre fois ! Même ce môme, du haut de sa petite vingtaine, il me toisait l'air qui dirait "t'es que dalle, pauvre loque, reste ici si tu veux, je m'en moque". Il avait dans le regard ce même je ne sais quoi qu'avait Rhadamanthe la dernière fois qu'on l'a vu. Tu sais, la Wyverne, là, le Spectre qui m'a flanqué une telle frousse que j'ai préféré crever que d'affronter son châtiment... Lâche un jour, lâche toujours. On aurait dû me laisser six pieds sous terre, mort plutôt trois fois qu'une dans la plus brillante des disgrâces à chaque fois.

Mes excuses, Aphrodite. J'aurais pas du faire le con. J'en ai eu des occasions, pour me racheter. Mais jamais je ne les ai saisies. Et c'est pas le retour de mon armure - par pitié pour un mec foutu sûrement, ni un combat inutile, qui vont combler le trou béant qui s'est creusé dans mon cœur...

Peut être que tu survivras, qui sait. En plus de pas être moche, tu es fort, après tout. Mais comme d'habitude, je ne te dirai rien. Je continuerai de jouer le roi des cons. Par peur, par lâcheté pure. Pourquoi changer quand on peut rester le même ?

Mes excuses, Aphrodite. Tu ne sauras jamais que je t'aime plus que je ne voudrais l'admettre.

Oh, et puis, à quoi bon m'excuser ? Ma faiblesse, je ne me la reproche même plus, à ce stade. Je suis impardonnable. Et las.

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Saladier d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant