15 - Tombe-moi dans les bras (1)

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Titre : Tombe-moi dans les bras (1)

Genre : Humour

Contexte : Enfance des Gold Saints

Personnages : Milo, Camus

Remarques spéciales : C'est une petite référence à peine voilée à un dessin animé de mon enfance, autre que celui sur lequel j'écris depuis le début. L'OS qui suivra sera la suite de celui-ci, et j'ai considéré pour ces deux volets que tous les personnages de Saint Seiya se parlent couramment en japonais et non en grec - je sais, c'est pas très cohérent vu que ça se passe au Sanctuaire, en plus ma référence est anachronique, mais c'est pour les besoins de cet écrit ! Sur ce, bonne lecture !

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- Allez, steuplait, arrête-toi je veux te dire un truc !

- Non, Milo. Je n'ai pas le temps, je dois aller m'entraîner.

La réponse de l'aspirant à l'armure du Verseau est nette, et jette un froid aussi puissant que son cosmos, si bien que le petit Milo en frissonne. Mais il n'en reste pas là, et il continue de suivre ce qu'il considère comme son meilleur copain de tous les temps, de ses petits pas tout précipités. Il ne le laissera pas partir avant de lui avoir dit ce qu'il a à dire ! Il sait que ça vaut le coup !

Exaspéré et bien conscient que cet imbécile serait capable de le suivre jusqu'aux arènes, Camus finit par s'arrêter, et il lève les yeux au ciel.

- Très bien. Que me veux-tu cette fois ?

- J'ai appris à dire un truc en français ! J'ai vu ça à la télé !

- Oh ? fait mine de s'intéresser le futur chevalier du Verseau alors qu'au fond il s'en fiche complètement.

- Oui ! Et... Héhéhé...

Milo finit de ricaner puis lève des yeux pétillants vers son camarade et reprend.

- ... Tu vas voir, c'est très romantique !

- Et pourquoi me dirais-tu quelque chose de romantique, Milo ? soupire Camus en haussant un double sourcil perplexe - « romantique » et « télé », rien que cette association de mots lui fait déjà peur.

- Bah ! Parce que j'veux qu'tu m'tombes dans les bras !

Camus esquisse une moue entre le blasé et le renfrogné, pas vraiment flatté que le disciple du Huitième vienne lui conter fleurette.

- Allons bon. Je n'ai pas le temps pour tes simagrées, alors dépêche-toi de me le dire.

Milo se penche à l'oreille de son ami après s'être éclairci la gorge, et, tout content de lui, il tente de prendre une voix sensuelle et un accent français bien articulé.

- ... Omelette du fromage...

Un long silence accompagne le vent qui souffle légèrement sur leurs têtes. Camus finit par tiquer, maintenant convaincu que la télévision est la création d'une entité malveillante - il devrait en parler au Grand Pope quelques années plus tard tiens.

- Une omelette au fromage n'est pas vraiment quelque chose de romantique, je dirais même que ça se mange, lance-t-il froidement, presque vexé d'avoir voulu perdre du temps pour qu'on lui adresse ceci.

Milo regarde son camarade partir, hébété. Il finit par donner un coup de pied à un caillou et rebrousser chemin, boudeur. Alors, on fait des efforts pour penser à lui et parler en français, et lui, il fait son snob ? Il s'est trompé sur un ou deux mots, et alors ? Il aurait du comprendre, aussi ! Ça devait être son accent... Non parce qu'à la télé ça avait l'air de très bien marcher, et la télé, pour sûr, c'est la voix de la raison ! Même son maître lui dit de temps en temps - là encore à deux ou trois mots près...

Vraiment, ce Camus, c'est qu'un imbécile...

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Saladier d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant