12 - Passion secrète

210 20 4
                                    

Titre: Passion secrète

Genre: Humour, friendship

Contexte: Enfance des Gold Saints

Personnages: Camus, Milo (même si sur la couverture c'est Dégel et Kardia... Désolée j'avais rien sous la main ;u;)

Pairing: Aucun

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Camus avait fini par accepter la proposition du jeune Milo, et ce pas vraiment de son propre gré. C'était surtout parce que le grec avait un talent de persuasion bien à lui: le harcèlement, mélange de filature, de braillements en tout genre et d'occupation de l'espace vital - pourtant si cher au petit français.

En somme, le futur Verseau avait été contrait d'accepter l'énième invitation de Milo à visiter la Maison du Scorpion.

Il ne fut pas surpris de voir le blond courir vers lui à peine arrivé en haut des marches du temple, et il se contenta de soupirer - une salutation bien à lui, réservée à l'arachnide récalcitrant.

- Ouiiii, Camus tu es venuuu ! Oh oh tu as vu ? Ça rime ! Camus, venu, vu aussi... Enfin pas tout à fait mais...

- ... Ça va, j'ai compris. Hé bien, quel accueil...

- ... Je suis tellement content ! Je t'ai attendu toute la matinée !

- Je n'en doute pas. Bon, tu me fais visiter ?

- Avec plaisir !

Le futur Scorpion arbora un rictus des plus satisfaits.

Le sourire de Milo était quelque chose que Camus avait du mal à saisir: comment faisait-il pour sourire en permanence ? En plus d'être un imbécile, il était un imbécile heureux. Nous voilà bien, pensa-t-il.

Milo entraîna son ami à l'intérieur d'un pas léger. Il lui montra l'entrée et son super carrelage toujours tout propre parce que son maître ne rigolait pas quand il fallait passer la serpillère, le super canapé du salon tout neuf et tout moelleux qu'il aimait squatter quand son maître était absent - comme cette matinée-là, le super plafond du Temple d'une hauteur stupéfiante...

Mais Camus ne prêtait guère attention à la visite guidée de son frère d'armes. Autre chose avait capté son regard. Il désigna une pile de gros livres sous la table basse, l'air très étonné.

- C'est à toi, ça ... ?

Milo hocha vivement la tête en signe d'approbation.

- Ouaip !

- Et... Tu lis beaucoup ?

- Oh que oui ! J'ai toute une collection !

Camus arbora une moue stupéfaite. Se pouvait-il que son camarade fût en fait un grand amateur de littérature comme lui ? Avait-il plus de choses en commun avec lui que ce qu'il laissait croire ?

C'est avec un timide rictus que Camus montra la pile de livres, demandant silencieusement s'il pouvait les regarder. Milo répondit de nouveau en opinant.

- Bien sûr, vas-y ! Je savais que ça te plairait !

Camus saisit donc, avec la plus grande précaution, un des ouvrages de son ami. Il souffla doucement dessus pour l'épousseter, et tenta de réguler l'impatience qui le gagnait. Une fois calmé, il posa les yeux sur le livre.

Et fit une moue dépitée.

- ... Ah, tu l'as déjà lu ? Zut, moi qui pensais à te le prêter un jour...

Milo se gratta la tête, gêné. Ce n'était pas cela, le problème. Camus ne l'avait même pas lu, ce bouquin. Et pour cause.

Le Club des Cinq en péril, pour le futur Chevalier du Verseau, n'était pas vraiment de la littérature.

Saladier d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant