27 - [ADPDN] Beauté et raison

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Titre: Beauté et raison
Genre: Bribe de fanfic, angst, hurt/comfort, friendship
Contexte: UA Arrête de porter du noir (chapitre 25 du recueil pour plus d'infos), passé des Golds
Personnages: Vous pourrez facilement trouver malgré les prénoms différents des leurs que j'utilise, sachant que celui de l'un d'entre eux est très usité par le fandom ! Et il y a deux espèces d'OCs sans importance puis la mention d'une autre, mais ça à la rigueur c'est un détail.

Bonne lecture !

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Deux silhouettes avançaient péniblement dans la nuit noire et sous une pluie qui se faisait plus abondante à chaque pas qu'ils faisaient.

- J'espère que t'es content d'toi. J'vais plus pouvoir les rattraper, maintenant, commença une voix très sèche.
- Je m'en fiche... Il faut que je porte plainte... lui répondit une voix presque inaudible.
- Et tu crois qu'il va s'passer quoi ? J'me d'mande bien ce qui s'passe dans ta tête de blonde, tiens !
- Angelo, n'en rajoute pas, s'il te plait...
- Tsk.

La faible lueur d'un des rares réverbères de la ruelle éclaira en premier le plus frêle des deux, dont la peau diaphane était bleuie voire violacée par endroits. Ce fut ensuite au tour de l'autre de passer sous la lumière, lui qui n'était pas blessé mais dont le regard ombrageux ne présageait rien de bon. Les deux jeunes hommes continuèrent leur marche en silence, le premier en titubant et le second en traînant des pieds et en donnant des coups de pied rageurs à des détritus quand l'occasion se présentait.

Ils arrivèrent finalement devant une porte vitrée rendue opaque par l'installation d'un store, vaguement éclairée par l'enseigne au-dessus d'elle qui ne lui donnait pas moins l'air d'une entrée de boîte à la réputation douteuse que d'un commissariat comme elle le laissait entendre. Le plus valide des deux badauds appuya d'un geste sec sur la sonnette d'interphone. Le vis-à-vis s'ouvrit au bout d'interminables secondes.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Angelo tiqua en cernant le sarcasme du propriétaire des billes noires sans brillance qui les toisaient.

- Mon pote souhait'rait porter plainte.
- Pour ?
- Ça s'voit pas assez ? Il s'est fait agresser.

Le sujet de la conversation avala difficilement les paroles de son camarade et baissa le regard vers le bas-côté. Un nouveau silence s'installa. Puis les billes noires se remirent à toiser.

- Je regrette mais c'est pas ici qu'il faut s'adresser.

Et le vis-à-vis coulissa pour se refermer. Mais l'italien ne cilla pas.

- Et c'est où alors, au kebab d'à côté ? C'est ça, j'vais l'emmener s'faire mettre de la sauce blanche sur ses plaies, z'avez raison, je vous dérange pas plus. Bon match et bonne binouze bande de larves !

Il ne cilla pas non plus quand il croisa le regard furieux de la victime, et toujours pas lorsque la porte du commissariat s'ouvrit brusquement, laissant apparaître l'officier aux yeux noirs qui finalement brillaient de colère.

- Continue, vas-y ! Je peux te coffrer pour outrage à agent, t'es au courant ?
- Ah bah voilà ! On finit par s'entendre ! s'exclama Angelo avec un sourire torve. Tu nous fais entrer et tu m'condamnes à tout c'que tu veux, le bleu.

Un autre agent apparut sur le seuil, alerté par la réaction de son collègue. Son regard noisette s'arrêta sur le visage tuméfié du plus silencieux du comité.

- Voyons Kasuka, qu'est-ce qui se p... Ariel, c'est bien toi ?
- Soichiro ?

Ledit Ariel releva des yeux hagards sur le deuxième agent, qui ignora totalement le premier et tira le blessé à l'intérieur.

Saladier d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant