30 - Père Castor (et Pollux) épisode 1

123 15 4
                                    


Titre: Père Castor (et Pollux)
Sous-titre: Épisode 1 - Coin du feu ! Le Phénix renaît de ses cendres !
Genre: Parodie de conteur, humour, pêle-mêle de références
Contexte: Post-Hadès et SoG + Épisode 17 de Gintama 2015 auquel le sous-titre et l'en-tête, seul fan art que j'ai trouvé pour l'instant, renvoient déjà. (ALLEZ LE VOIR CET ÉPISODE IL EST TELLEMENT GÉNIAL)
Personnages: Deux narrateurs principaux que vous reconnaîtrez, les Bronzes, Saori, mention d'autres personnages dans le gros bordel qui se profile

___

« La nuit est tombée sur le manoir Kido telle le voile noir qui s'abat sans prévenir sur le regard des guerriers agonisants, leur ôtant ainsi la vie. Une pluie fine se dépose sur les lieux comme pour pleurer un pêché impardonnable...

Au premier étage, dans la chambre au fond de l'obscur couloir de droite, Shun ajuste son kimono noir à motifs gris taupe, comptant profiter avec Seiya des joies douces et innocentes des soirs de vacances d'été.

Dans la chambre à côté, à la porte imposante et encore plus intimidante dans la pénombre, Hyōga fait la lecture au pauvre Shiryū encore privé de sa vision.

En face de cette chambre, dans une pièce uniquement éclairée par le rayon pâle et froid de la triste lune, Seiya fait l'inventaire de ses feux d'artifices et pétards. Car au parc, les effets pyrotechniques douteux d'un Pegasus Ryū Sei Ken sont proscrits.

Et enfin, au deuxième étage, l'endroit le plus silencieux et retiré de la Fondation, Saori, parée de son plus beau yukata, attend désespérément qu'on finisse par l'inviter à cette balade nocturne. Vu que Seiya s'y rend avec Shun, l'argument de la soirée virile entre hommes n'est pas vraiment valable, et pauvre déesse, elle s'ennuie maintenant qu'elle n'a plus de plateau d'argent sur lequel se présenter à un dieu maléfique...

Ses yeux se perdent sur la multitude de peluches inanimées qui ornent son lit gigantesque. Elle a récemment craqué sur une peluche en forme de pégase - allez savoir pourquoi au hasard je dirais que peut être qu'elle est fan du Hercule de Disney, au détriment de la licorne mauve au regard vide et rapiécée de partout qu'elle chérissait depuis sa plus petite enfance. Elle a fait son temps, hélas, et même si elle a de bons souvenirs avec ce bout de tissu et qu'à cet instant sa vie avec lui défile devant ses yeux - comme par exemple ces souvenirs des fois où elle chevauchait dessus pour imiter les "westerns" que regardait son grand-père en criant "Allez hue, cochonne, je sais que t'aimes ça !", elle n'a aucun regret. Il est temps de tourner le dos à son enfance pour rentrer dans la vie adulte même si ce passage consiste en l'achat d'une autre peluche ce qui est tout à fait absurde. Mais passons.

La demoiselle est soudain soustraite à ses pensées par la sonnerie du téléphone au rez-de-chaussée. Sachant pertinemment que Tatsumi est en congé et que ses chevaliers servants sont tous trop occupés pour répondre - ou alors ils vont encore faire le coup du Seiya qui tombe puis du Shiryū qui tombe avec sans parler du Hyōga qui préfère pleurer sa mère et du Shun qui ne fera rien tant que Ikki ne sera pas allé répondre "allô, c'est qui" trop tard, elle descend avec une hâte toute relative vers l'objet de son dépit. Elle saisit le combiné et, comme vous n'en doutez point, prononce le fameux "moshi-moshi ?" de nos amis nippons sans qui je ne serais pas là à vous embêter avec mes déblatérations au moins aussi loufoques que moi. »

- Allô, Saori ? Ici Jabu.
- Jabu ? Tu n'es pas au Maroc ?
- Mais qu'est-ce que vous voulez que je foute au Maroc ? Enfin là n'est pas la question. Vous m'avez oubliée, Mademoiselle Saori... C'est mal... Je m'en vais vous voir...
- ... Comment ça ?
- ... Je sors de l'aéroport, Mademoiselle Saori...
- Bah, si tu n'étais pas au Maroc, pourquoi est-ce que tu...
- ... Chuuut... J'arriiive...

Saladier d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant