chapitre 62

977 52 13
                                    

Point de vue tp

Je suis soulagée que ce soit moi qui parte et pas elle. J'ai réussi, le pire a été évité. Je peux enfin respirer et me libérer de mon stresse.

En revanche en voyant Nat, je ne suis pas au bout de mes peines. Je la vois serrer des dents, elle se contient c'est évident. Elle n'est pas d'accord de la décision prise par la directrice mais c'est le mieux que nous puissions avoir.

TP : Nat, tu n'as...
Romanoff : tais toi TP. Tu en as assez fait pour aujourd'hui.

Ouille, elle m'en veut.

TP : je vais m'en aller mais j'espère sincèrement qu'Éric va être sanctionné. Son comportement est inacceptable !
Directrice : justice sera faite Mlle TN. Je ne suis pas d'accord avec ses façons de faire, comme vous l'avez dit c'est du harcèlement et sa n'a pas sa place dans l'établissement.
Je hoche la tête en signe de reconnaissance. Je me lève et me dirige vers la porte. Nat en fait de même.
TP : je vous remercie. Bonne continuation à vous.

Je me dirige vers la sortie de la fac. Je vois Peter au loin qui cours me rejoindre.
Peter : TP, qu'est ce qui s'est passée ?
TP : Eric nous a balancé, je suis virée pour que nat puisse garder sa place.
Peter : quoi? Mais ton année? Comment tu vas faire?
TP : et bien j'aurais plus de temps pour mon projet pro. En soit c'est pas dramatique que je m'arrête là.
Peter : mais comment je vais faire sans mon binôme?
TP : c'est clair que tu vas t'ennuyer!

Je me met à rigoler. Il me donne un coup d'épaule.
Peter : j'espère que tu vas pas m'oublier et qu'on restera ami.
TP : bien sûr Peter. Tu resteras toujours mon ami et tu es le bienvenue à la maison. La porte sera toujours ouverte pour toi.

On se prend dans les bras. Ça me réconforte de l'avoir dans ma vie. C'est une personne devenue tellement importante pour moi.
Peter : et bien je te dis à plus tard alors, sinon je vais être en retard...
Je le salue avant de le libérer. Je continue mon chemin vers la voiture pour rentrer chez moi.

Après avoir été seule toute l'après-midi, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Elle est rentrée. Je ne sais pas trop comment l'accueillir. Elle doit certainement m'en vouloir encore. Je me dirige vers la cuisine et la retrouve. On se regarde un long moment avant que je ne prenne la parole.
TP : Nat écoute moi s'il te plaît.
Nat : je sais pas si j'en ai la force la tu vois...

Ok elle est toujours en rogne.

TP : je pouvais pas te laisser te sacrifier, ton boulot est remarquable, c'était pas a toi de partir.
Nat : et a toi non plus TP! Tu as décidé à ma place de ce qui allait se passer !

Son regard, j'ai l'impression qu'il me fusille sur place. Son visage est crispé par la colère. Je n'aime pas du tout quand elle est comme ça. Elle est intimidante, surtout quand elle parle d'un ton sec et froid.
TP : c'est la directrice qui a tranché, j'ai pas eu le dernier mot je te signale.
Nat : tu as tout fait pour te rendre détestable.
TP : mais parce que je ne voulais pas que tu perdes ta place! Je l'ai fait pour toi!
Je hausse a mon tour le ton, cette ambiance est pesante et me fait perdre patience.
Nat : je ne sais même pas pourquoi je discute avec toi, tu voudras avoir raison encore et encore.
TP : on discute comme des adultes, je vois pas où est le problème.
Nat : le problème c'est toi TP. Tu veux toujours tout gérer. Tu veux toujours me protéger et prendre à ma place. Je t'ai demandé d'arrêter les actes de bravoure. Mais tu n'en fais toujours qu'à ta tête. Pourquoi tu veux sans cesse te mettre dans des situations comme ça?
Je me mets à rire nerveusement.
TP : je suis le problème? Sérieux? Que tu le veuilles ou non je ferais toujours en sorte que tu ais la meilleure vie possible. Parce que c'est ça dans un couple, c'est aider l'autre. C'est ce que je fais, je t'aide!
Je sens des larmes monter mais j'arrive encore à les contenir.
Nat : mais la j'avais pas besoin d'aide! Tu n'avais pas besoin de faire tout ça. Je ne t'ai rien demandé et tu l'as quand même fait!

On est rendue à un stade où on crie dans la maison. Les gens passant devant doivent entendre la scène.
TP : et bien oui je l'ai fait Natasha!

J'ai pas envie de continuer de crier comme ça. Je tourne les talons pour fuir le conflit.
Nat : qu'est ce que tu fais?
TP : je vais prendre une douche.
Nat : tu fuis la discussion. Tu parles d'être adulte alors reste jusqu'au bout.

Je me tourne et m'avance vers elle pour lui faire face. Mon visage est dure tout comme le sien.
TP : a quoi bon discuter? Ça mène à quoi? On est pas d'accord et on crie.
Nat : si tu étais moins têtu, la discussion serait déjà terminée.
Je hausse les sourcils.
TP : on en parle de toi? Tu veux toujours le dernier mot, tu n'aimes pas qu'on te tienne tête.
Nat : arrête un peu.
TP : je t'aime, vraiment, mais qu'est ce que tu peux être chiante quand tu t'y mets.
Je vois enfin un petit rictus se dessiner sur son visage. Même s'il s'efface aussitôt.
Nat : je te déteste. Je déteste ton choix même si j'admire le fait que tu as sauvé ma place.
TP : je n'ai pas mon avenir en jeu, toi tu avais ta carrière.
Nat : bien sûr que si ton avenir est en jeu TP.
TP : je te dis que non. J'allais arrêter après la fin de mon année, je veux faire autre chose et la fac n'en fait pas partie.

Point de vue Romanoff

Je ne comprends pas. Comment ça elle ne voulait pas continuer. Et pourquoi elle m'en a pas parlé plus tôt?
TP : je me suis renseignée pour ouvrir une salle de sport et proposer à côté des entraînements de boxe et de judo a des plus jeunes.
Nat : pour ça il faut un diplôme dans le domaine du sport.
TP : que j'ai! Juste après mon bac j'ai fais un brevet dans le sport.

Je soupire. Elle me rend chèvre. Son projet peut être intéressant et je la vois très bien dans ce domaine. Le sport c'est toute sa vie alors pourquoi pas en faire son métier.
Nat : tu comptais m'en parler quand?
TP : je voulais finaliser le projet afin d'être sûr que ce soit faisable...
Nat : tu te rends compte que tu me fais piquer une crise depuis le début alors que tu savais pertinemment que la fac n'était plus pour toi?
Je la vois hausser les épaules.
TP : si tu me laissais parler et en placer une aussi...
Je lève les yeux au ciel, elle est pas croyable.
TP : tu es toujours en colère? Non parce que tu me fais vraiment peur quand tu es comme ça.
Nat : on dirait pas pourtant. Tu es toujours à vouloir me défier dans ses moments la. Et non je ne suis plus en colère...
TP : parce que ça te ferais trop plaisir et tu m'énerve tellement que je ne veux pas te donner l'occasion de te faire plaisir.
Nat : ce sera donc toujours comme ça ?
Je la vois me sourire.
TP : faut croire que tu es tombée sur aussi têtu que toi.
Elle se rapproche de moi avant de m'entourer dans ses bras. Nos regards se bloquent l'un dans l'autre.
Nat : ne crois pas que je vais t'embrasser la première, tu n'es pas encore pardonnée pour autant.

Je l'entends soupirer a ma remarque avant de rapprocher son visage du mien. Ses lèvres viennent se coller aux miennes tendrement. Elle se décolle rapidement en souriant.
TP : et maintenant je suis pardonnée?
Je fais mine de réfléchir.
Nat : presque!
Elle ne perd pas de temps et revient à la charge. Cette fois elle me mord ma lèvre inférieure pour pouvoir jouer avec ma langue. On profite du moment, on se retrouve après ce moment de colère. Ce baiser est le baiser de la réconciliation.

Professeur Romanoff - Ma Prof De Russe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant