LISSANDRO
Confortablement installé, je sens quelque chose s'agiter sur moi mais étant trop fatigué, je ne bouge pas d'un pouce, gardant les yeux fermés. Alors que j'essaye de me rendormir, cette fois-ci je reçois un coup dans les côtes. J'ouvre les yeux en ayant l'intention de tuer l'un des mecs qui a décidé de me réveiller mais je remarque que personne n'est là, à part Giulia.
Endormie contre moi avec mon bras enroulé autour de son corps, elle bouge frénétiquement sur moi. Je m'attarde sur cette scène ne comprenant pas comment on a pu en arriver à cette position. Je ne dors jamais avec personne, sauf avec ma petite sœur lorsqu'elle fait des cauchemars, outre elle, je ne partage jamais mes nuits et même si je ne l'a connais pas encore bien, je suis persuadé que Giulia ne partage jamais ses nuits, elle non plus.
Si elle ne les partagent pas, c'est peut-être pour les mêmes raisons que moi, vu ce qu'il se passe sous mes yeux. C'est elle qui m'a réveillé, elle est blottie en boule contre moi mais ses sourcils sont froncés et je n'arrive pas à savoir si c'est dû à de la peur ou la colère. Tout comme son frère tout à l'heure, elle s'agite, secouant vivement sa tête de gauche à droite comme si elle cherche à se débattre.
Tandis que je ne bouge toujours pas, elle se réveille en sursaut, ses cheveux lui barrant la vue à cause de la sueur. Son souffle étant frénétique, elle pose sa main sur sa cage thoracique essayant de retrouver une respiration normale. Bien qu'elle essaye de sortir de son cauchemar, elle prend enfin conscience de ma présence, c'est alors qu'elle récupère à une vitesse fulgurante l'arme posé à côté d'elle. Elle se lève brusquement et me pointe à l'aide de son arme avec un regard affolé.
Si en temps normal je l'aurais visé avec mon arme, je vois bien qu'elle est complétement perdue, encore coincée dans son monde cauchemardesque. Je ne peux pas dire, j'ai bien trop l'habitude d'être dans le même état qu'elle pour me foutre de sa gueule. Je ne sais pas ce qu'il se passait dans son cauchemar mais j'aurais pas voulu le vivre, ses yeux donnant le ressenti de voir la mort à travers eux.
- Va bene, ti calmerai. Hai avuto un incubo, sei nell'appartamento. Sono io Lissandro il ragazzo che sogni di strangolare. Va tutto bene principessa, sei al sicuro quindi se potessi abbassare immediatamente la tua arma perché altrimenti andrà molto male. (D'accord, tu vas te calmer. T'as fait un cauchemar, t'es à l'appartement. C'est moi Lissandro le mec que tu rêves d'étrangler. Tout va bien princesse, t'es en sécurité alors si tu pouvais baisser ton arme immédiatement parce que sinon ça va très mal se passer.), lui dis-je doucement sans bouger de ma place, ne voulant pas me prendre une balle inutilement.
Alors qu'elle se tient devant moi, j'ai l'impression de voir une petite fille complétement effrayée, voulant se protéger du monde qui l'entoure. Son regard brisé et bouleversé, me démontre qu'elle n'est toujours pas là mentalement avec moi.
Disposé devant moi, sur la table de salon, se trouve un verre d'eau, ne trouvant pas d'autre solution sur le moment, je me lève et lui jette le contenant du grand verre en pleine figure. Elle se retrouve trempée, l'eau coulant sur son tee-shirt qui lui moule parfaitement le corps à présent. Giulia a toujours pour habitude de s'habiller avec des vestes qui cache constamment son corps, mais désormais visible pour le plaisir de mes yeux, ses formes me donnent envie de croquer dedans.
Reprenant totalement possession d'elle, elle regarde d'abord les dégâts causés par mon acte, puis très lentement, son regard remonte petit à petit jusqu'à mon visage. Si des yeux pouvaient être deux armes prêtes à tirer, ça serait exactement le regard qu'elle me lance.
- JE PEUX SAVOIR CE QUI T'AS PRIS ESPECE DE TARE ! Me crie-t-elle dessus, accompagnée d'une claque qui se répercute directement, avec force, sur mon visage.
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Live or Die
RandomGiulia Evans,de retour à New York après pratiquement trois ans d'absence mystérieuse. Nouvelle vie, personne ne sait qui elle est, que fait-elle ? Seule sa meille amie, Emily, sait tout d'elle, enfin presque ... Personne ne cherche à savoir qui el...