XVI : Crêpes ou pancakes ?

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GIULIA

J'allume une fois de plus mon téléphone pour regarder l'heure. Malgré tout ce qu'il s'est passé à cette soirée, impossible de trouver le sommeil mais c'est pas le cas de tout le monde puisqu'Emily dort profondément à côté de moi.

3h04

Je finis par me résigner et me lève sans faire de bruit pour ne pas la réveiller. A peine debout, j'entends quelque chose claquer contre un mur, provenant du couloir. J'attrape immédiatement mon arme et ouvre doucement la porte. Je me penche légèrement pour apercevoir ce qu'il se passe et finit par baisser immédiatement mon arme quand je vois de qui il s'agit.

Connard !

Je pose mes yeux sur la blonde qui est plaquée contre le mur par le corps de Lissandro. Je le regarde dévorer son cou comme il l'a fait avec moi plus tôt dans la soirée. Instantanément, j'ai envie de lui fracassé le cœur pour faire réagir le miens. L'impression que ma poitrine se compresse face à cette scène me donne envie de me gifler pour réagir de cette façon. Ne voulant rien laissé transparaitre, je serre plus fort l'arme dans ma main. Il pétri ses fesses par en dessous de sa robe qu'il a déjà remonté ses hanches.

Prête à l'emploi ...

M'imaginant mettre une balle entre les yeux de Lissandro, je remarque ma main trembler avec mon arme en main.

C'est pas le moment de faire de la merde

- Dis-moi, demain matin, crêpes ou pancakes ? J'interrompt la scène d'un ton glaçant fixant la grande blonde.

Celle-ci sursaute et repousse Lissandro par automatisme, quant à lui, il ancre son regard haineux dans le miens sans être surpris de ma présence qu'il a dû déjà sentir avant même que je n'ouvre la bouche.

- Humm, je sais pas –

- Désolé ma belle, c'est pas à toi que je m'adresse. Après qu'il t'auras baisé, il ne t'adressera même pas un mot. Rêve pas, tu ne passeras pas la nuit ici alors le petit déjeuner c'est même pas envisageable, je la coupe de ma voix tranchante.

Putain ferme-là, elle t'a rien fait !

Lissandro esquisse un sourire mesquins, se délectant de ma réaction qui me fait moi-même pitié. La blonde recule, puis interroge du regard Lissandro qui ne daigne même pas lui accorder son attention, bien trop concentré à me tuer dans sa tête.

- Tu vas me faire mon petit déjeuner Giulia ? Me questionne-t-il avec rage.

- Pour t'étouffer avec, bien sûr ! Je dégusterais te voir ne plus pouvoir respirer, ta respiration se couper, puis toi convulsant à la recherche de ton souffle. Peut-être bien que j'atteindrais l'orgasme te voyant donner ton dernier soupire, je lui réponds de manière pensive tout en lui lançant un regard noir.

- T'as pas eu besoin de me voir mort pour avoir ton orgasme tout à l'heure, rétorque-t-il enragé.

Aïe

Je m'approche de lui puis me met sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. Du coin de l'œil, je vois l'incompréhension de la blonde qui ne sait comment réagir face à notre combat ridicule.

- C'était qu'une putain d'erreur qui n'arrivera plus jamais. J'étais bourrée Lissandro, je m'en rappelle déjà plus, je lui chuchote stoïquement.

Si seulement je pouvais ne plus m'en rappeler !

Je me recule pour lui faire face et me réjouit remarquant sa mâchoire et ses poings serrés. C'est tout ce que je voulais, une réaction de sa part. J'espère que ça lui pique parce que j'ai l'impression de ressentir des aiguilles empoisonnées dans mon cœur. Je m'attarde pas plus ici, risquant de tuer cette fille qui n'y peut rien.

Live or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant