Live or Die

XV : Guerriero

LISSANDRO

Face à moi, elle ne daigne toujours pas dire un seul mot et je ne m'attends pas à ce qu'elle le fasse non plus.

- C'est encore de la torture ? Je lui demande en détaillant son corps de bas en haut. Pour ce soir, je pourrais pas encaisser plus princesse.

Pauvre merde

- Tout dépend de toi, me répond-elle d'une voix tendue.

- J'ai assez joué pour ce soir, je conclut.

Je sors de la douche laissant l'air glaciale de la pièce percuter ma peau. Je m'approche doucement d'elle, laissant deux pas entre nous, assez pour qu'elle puisse encore fuir.

Le fait pas ...

- Si je te touche maintenant, je ne pourrais plus m'arrêter alors si tu veux partir c'est maintenant, je la préviens.

Pour rien au monde je l'obligerais à coucher avec moi. Si elle décide de fuir alors je la laisserais partir. Je veux qu'elle jouisse grâce à moi, seulement parce qu'elle me veut autant que je la veux.

- Je ne compte pas partir mais je ne compte toujours pas coucher avec toi non plus, me déclare-t-elle et cela me fait sourire.

C'est magnifique de voir à travers son œil bleu et l'autre vert, son combat intérieur. Le bleu reflétant son désir, se réverbérant sur le vert, créant une tempête pour lutter contre son désir. La candace de sa respiration se précipite à vue d'œil, faisant accélérer mon cœur. Il bat encore plus lorsque je détaille chacune de ses formes arrondies qui me donnent l'eau à la bouche.

Pourquoi bat-il si fort ?

- Je t'aurais pas fait ce plaisir de toute manière, je lui réplique droit dans les yeux.

Menteur

Il suffit qu'elle me dise oui pour que je m'enfonce profondément en elle dans la seconde d'après. Elle me sourit, amusée par mon mensonge. Je m'avance vers elle jusqu'à coller sa poitrine contre mon torse puis je presse ses hanches pour la rapprocher plus encore de moi, ne laissant plus aucun espace entre elle et moi. Ma queue buttant contre son bas ventre, son cœur bat la chamade contre le miens et pour la première fois, elle ne me regarde pas comme un ennemie.

- Est-ce qu'un jour tu me diras pourquoi tu me détestes bien plus que je ne te détestes ? lui demandé-je en remontant mes mains le long de son corps jusqu'à ses cheveux, passant mes doigts au travers d'eux.

Cette question me bute le cerveau. La première fois que j'ai posé les yeux sur elle, je pouvais déjà voir à travers son regard vairons à quel point elle me détestait déjà alors qu'on ne connaissait même pas. Je n'ai pas cessé d'essayer de chercher à comprendre le pourquoi, mais à part ma personne qui l'horripile, je ne comprends toujours pas.

- Tu ne te souviens vraiment pas de moi n'est-ce pas ? Me souffle-t-elle en posant ses mains sur mes épaules, frôlant de ses lèvres mon cou sans jamais réellement les poser dessus, montant ma température corporelle de plusieurs degrés.

Me souvenir d'elle ?

Si cela n'avait été qu'un coup d'un soir, je peux mettre ma tête à couper que je me souviendrais d'elle. Giulia n'est pas le genre de femme à détester un homme parce qu'après une soirée, on ne la rappelle pas, bien au contraire. J'ai beau cherché dans ma mémoire, rien ne me vient.

- Il va falloir être plus précise princesse, je lui murmure dans l'oreille en caressant son corps la faisant frémir sous mes doigts.

- C'était il y a bien longtemps, tu n'as pas besoin de savoir ça maintenant, me chuchote-t-elle.