Chapitres 15

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Les jours passaient et l'amour que Kara ressentait pour Marco grandissait. Elle s'était fait a l'idée qu'elle l'appartenait et qu'il faisait d'elle ce qu'il voulait. Elle l'aimait et profitait des petits moments qu'il voulait bien lui accorder. Malheureusement, Marco ne décolérait pas, bien au contraire, chaque jour il se transformait de plus en plus en tyran.

Il était à peine 7h30. Kara décida de se lever d'aller prendre une douche et d'aller se promener au village, poussée par un besoin désespéré de s'occuper pour oublier ses problèmes. Elle deviendrait folle si elle continuait à ruminer dès idées noires. Même une simple promenade lui ferait du bien.

Le village était blotti entre les collines et le rivage avec ses maisons blanches et bleues rassemblées autour de l'église. Il possèdait toutes sortes de magasins et un petit port dans lequel étaient amarré le bateau qui l'avait emmenée sur île et le yacht de Marco.

De petits caïques s'approchaient avec la pêche de la nuit. Kara vit un homme trapu, en pantalon noir et polo, descendre sur le quai. Il tenait dans la main un poulpe qu'il se mit à cogner sur le sol pour en extraire l'écume blanche et le rendre plus tendre. Ailleurs, une femme également vêtue de noir, conduisait ses chèvres sur la colline.

Kara se promener depuis quelques minutes en observant le magnifique paysage qui s'offrait à elle.

C'était très apaisant de sortir, ne serait ce que pour quelques minutes, de enfer dans lequel elle était enfermée depuis quelques semaines.

Soudain elle entendit crier.

-Bonjour, quel belle matinée !

Kara se retourna. C'était le docteur Bart.

-Bonjour docteur, Lança-t-elle avec bonne humeur. Et effet c'est une très belle matinée.

-Et votre cheville ? Demanda le docteur.

-Complètement guérir. Dit elle avec un sourire éclatant.

-Parfait.

-Vous ne rentrez pas tout de suite ? Lui demanda-t-il, air songeur.

-Non. J'avais l'intention d'aller un peu plus loin.

Bart hésita un instant avant de demander :

-Vous ne voulez pas plutôt prendre un café avec moi ?

Kara réfléchir, Marco n'allai certainement pas apprécier cela "il n'a pas besoin de savoir, pensa-t-elle".

-J'en serai ravie. Répondit-elle finalement.

Il hocha la tête et la guida vers un petit café restaurant. Il s'attablèrent  face à la mer et commandèrent deux cafés au lait et des croissants. C'était un lieu calme et familial. Elle se voyait déjà venir y prendre son petit déjeuner un dimanche matin avec Marco et leurs enfants "Idote se gronda-t-elle."

-Nous devrions nous présenter, dit le docteur Bart quand il furent servis. Je m'appelle Mathieu Bart.

-Et moi Kara Rodriguez.

-Puis-je vous appeler ainsi ?

-Bien sur.

Kara s'enfonçant dans son fauteuil, émerveillée de pouvoir se détendre. C'était peut-être la perspective de la liberté ? C'était fort agréable de discuter avec quelqu'un d'agrément.

Tout en buvant leur café, ils parlèrent de choses sans importance.

-Monsieur Rivera et vous... Commerça Mathieu. Vous êtes.....?

Il ne termina pas sa phrase, mais elle comprit où il voulait en venir.

-C'est assez compliqué, répondit elle après quelques secondes de silence.

Il changea de sujet et elle lui en fut très reconnaissante. C'était un homme très charmant, il ne lui faisait pas des avancés, mais elle surprenait de temps en temps son regard appreciateur. Quand à elle, son cœur n'appartenait qu'à un seul homme.

-Vous reviendrez prendre un café avec moi ? Demanda-t-il.

Une étincelle brillant dans les yeux gris de Mathieu.

-Si je le peux.

Soudain, Mathieu se figea, son visage se décomposa, il fixait un point derrière elle. Inquiète, elle se retourna. Non pas lui. Marco se tenait à quelques pas derrière eux, le visage tordu par la colère, les points serrés.

Il s'approcha d'un pas déterminée, tous les regards étaient fixés sur lui.

Il lui lança un regard noir, elle voulais parler mais une boule lui serrait la gorge l'empêchant de prononcer le moindre mot. La gorge nouée par la peur, elle se demanda ce qui allait se passer.

Marco la dépassa et arrive devant Mathieu qui se leva aussitôt.

-Bonjour monsieur Rivera, s'empressa-t-il de dire.

Marco le dominait par sa taille et sa carrure.

-Que faites vous avec elle ? Trancha Marco.

-Euh... Je... Nous prenions simplement un café. Begaya Mathieu.

-Que se soit la dernière fois. Tonna Marco.

Puis il se tourna vers Kara et la prit sans douceur par le bras pour l'entrainer vers la sortie. Elle se laissa faire pour ne pas attirer plus encore l'attention.

Arrivés à l'extérieure, elle se dégagea violemment et couru vers la maison pour éviter de marcher près de Marco.

Quand elle arriva à la maison, elle courut se réfugier dans sa chambre verrouilla sa porte à double tour avant de s'effondre sur le lit. Elle ne pouvait plus continuer ainsi. Cela la détruisait. Marco la détruisait. Et ce qu'il y avait de plus grave, c'était qu'en dépit de la haine qu'il lui inspirait, dès qu'il l'a touchait, son corps réagissait comme s'il aimait Marco, comme s'il adorait, réclamait sa présence. Avec un long gémissement, elle s'abbatit sur l'oreiller tentant d'étouffer les sanglot qui la secouaient tout entier. Elle tremblait de fièvre, de lassitude.

Dans son désespoir, elle entendit les coups rudes de Marco, frappant contre la porte de l'appartement et l'appelant par son nom. Elle se boucha les oreilles. Elle ne voulait pas l'affronter, pas maintenant, elle n'en avait pas la force ni le courage. Chancelante, elle se remis debout et alla dans la salle de bain chercher les calmants qui ce trouvaient dans l'armoire de toilette. Sa migraine devenait intolérable.

Marco avait cessé de tambouriner à la porte. Nul doute qu'il trouverait un moyen de la faire payer son insubordination plus tard. Elle frissonna, avala deux cachets. Puis elle revint vers son lit, s'y abbatit au moments même où les comprimés avaient raison d'elle et de son estomac vide.

Kara se réveilla au milieu de la nuit. Elle se sentait horriblement lasse. Son estomac réclamait, il faillait absolument qu'elle mange quelque chose.

Elle ouvrit doucement la porte de sa chambre et guetta si Marco n'était pas dans les parages. Elle savait qu'elle ne pourrait se cacher longtemps, mais voulait pousser la confrontation à plus tard quand elle aura reprit ses forces.

Voyant que le silence règnait, elle se mit à marcher sur la pointe de pieds jusqu'à la cuisine. Elle s'apprêtait à ouvrir le frigo quand une voix l'en empêcha.

-Enfin sorti de ta cachette.

Maudit Marco Rivera, ne pouvait-il pas la laisser tranquille.

Cette fois-ci, elle ne pourra plus fuir. Elle se tourna vers lui, il était assit dans le noir tel un prédateur attendant sa proie.

Tu As Kidnappé mon cœur (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant