Faith : The Earth

Chapitre n°4 : Human avatar

         La solution de Norman était simple, faire du dreamwalking -la pratique que faisait Norman tous les jours en se connectant à son avatar- en version inverse, avec des avatars humains. Sansa fut confuse, elle n'avait aucune idée qu'une chose pareille était possible. Mais Norman lui avait expliqué qu'avant que le dreamwalking s'effectue dans leurs avatars Na'vis, les scientifiques qui développent cette technique avaient d'abord testé la théorie sur des corps humains. Cela avait légèrement fait paniquer la jeune femme qui avait d'abord cru qu'ils avaient utilisé les corps de personnes mortes pour cette expérience, jusqu'à ce que Norman explique qu'ils se connectaient à des corps humains synthétiques ou plus communément appelé avatars humains. Utilisant leur A.D.N, les chercheurs avaient pu reproduire parfaitement leurs corps et le contrôler afin de faire fonctionner constamment les organes vitaux de l'avatar même lorsqu'il était vide de toutes âmes. Norman avait expliqué que durant son training sur Terre, il avait premièrement dû s'approprier son avatar humain avant de pouvoir se connecter avec son avatar Na'vi, précisant que cette étape du training avait été supprimée depuis que les chercheurs s'étaient rendus compte que le résultat était le même si un humain se connectait directement à son avatar sans passer par la connexion humaine avant.

«-Mais sans mon corps humain... Commença Sansa, se demandant comment ils allaient bien pouvoir réussir à lui créer un avatar maintenant qu'Eywa avait pris son corps.

-On n'en a pas besoin, expliqua Norman. La pratique s'effectue uniquement avec des corps de synthèse et ils avaient déjà ton A.D.N lorsqu'ils ont créé le corps dans lequel tu te trouves. Ton avatar est déjà créé de toute façon.

-Ah bon ? Et comment ça se fait que je découvre ça maintenant ?

-Je pensais que tu le savais. C'est la procédure, tous ceux qui ont un avatar Na'vi en ont un humain, ils doivent d'abord réussir à créer l'avatar humain pour pouvoir créer le Na'vi. Chaque avatar est différent et a besoin d'une formule différente pour voir le jour. Le tien n'a pas fait exception. Mais de toute manière, même s'il n'était pas créé et même sans ton corps humain, il aurait été un jeu d'enfant pour eux de dissocier ton A.D.N de l'A.D.N Na'vi qui se trouvent dans ton avatar. Ils ont même réussi un avatar humain à Neteyam alors c'est un Na'vi.

-Vous m'avez créé quoi ? Comment vous avez eu mon A.D.N ? S'exclama Neteyam qui, comme sa femme, venait de découvrir cette toute nouvelle information et qui était plutôt en colère face à cela, n'ayant jamais donné son autorisation pour que son A.D.N soit entre les mains de démons même s'il s'agissait d'alliés.

-Il y a plusieurs années, tu t'es blessé et on t'a soigné, c'est comme ça qu'on a récupéré ton A.D.N, avoua Norman. Et avant que tu t'énerves, tes parents nous ont donné l'autorisation de le faire. Ils ont longuement hésité puisque ta mère déteste les humains à un point inimaginable mais, ils ont fini par accepter. Ils se disaient qu'un jour peut-être, avoir la possibilité d'être sur Terre serait un atout pour cette guerre.

-Tu penses qu'ils avaient prévu d'amener cette guerre sur Terre ? Demanda Neteyam, confus et avide de réponses.

-Non. Mais je pense qu'en dernier recours, ils l'auraient fait si ça signifiait la paix et la sécurité de Pandora et de son peuple, avoua Norm avec un sourire rassurant et pour une raison qu'il ignorait, Teyam savait que c'était vrai. Même s'il était à peu près sûr que ses parents ne voulaient rien avoir à faire avec cette planète, il savait qu'ils feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour apporter la paix et virer ceux qui viennent du ciel, ça y comprit.

-Moi je trouve ça plutôt cool, annonça Ki'eila qui était restée silencieuse jusqu'ici, elle était loin d'être une grande amie de l'humanité mais elle devait avouer qu'elle était curieuse de savoir comment les choses étaient sur la planète des démons. Je peux avoir un avatar ?

-Tu pourrais mais la conception prend plusieurs mois et si le transfert de Sansa est approuvé sur Terre, il faut qu'elle soit le plus rapide possible pour que ses connexions restent minimes donc si tout se passe bien, le temps que ton avatar soit créé, Sansa aura mis sa famille en sécurité et donc ton avatar n'aura aucune utilité.

-Je suis déçue et juste pour ton information, tes mots sont blessants Norman. Je ne suis pas inutile !

-Si c'est approuvé ? Répéta Sansa. Ça veut dire que je suis même pas sûre de le faire ?

-Écoute Sansa, théoriquement, te faire te connecter à un avatar humain se trouvant sur Terre depuis cette planète, c'est possible mais c'est extrêmement dangereux avec une distance pareille. Ton cerveau pourrait avoir des lésions irréparables. Tout ça doit être extrêmement contrôlé, tu ne pourrais rester plus de quelques heures en connexion et certainement pas tous les jours. Tu devras te montrer extrêmement rapide pour protéger ta famille. Autoriser cette opération, ne signifierait qu'une chose Sansa, que ta famille est en danger de mort et que les seuls moyens de les sauver serait de les convaincre d'abandonner leurs vies pour qu'ils puissent vivre sur Pandora, expliqua Norman et Sansa lâcha un long soupir de tristesse, n'ayant aucune envie d'arracher sa famille à leur vie. Elle voulait leur donner le choix qu'elle n'avait pas eu la chance d'avoir.

-Je pense pas que ça soit une mauvaise chose, s'exclama Ki.

-Moi non plus, soutint Neteyam. Hormis le fait que je n'ai aucune envie que sa famille soit en danger de mort, elle aurait la chance de pouvoir être avec sa famille et avec nous à la fois. Elle aurait plus l'impression de les abandonner.

-C'est pas si simple Teyam, lui dit Sansa. Quoiqu'il me soit arrivé ici, venir sur Pandora était mon choix. Je n'ai pas le droit de faire ce choix pour eux.

-Tu fais juste ce que t'as à faire pour sauver leurs vies, comme on l'a fait avec toi, lui répondit le jeune homme d'un ton doux, avant de s'approcher doucement d'elle et de lui prendre les mains. Tu m'as dit toi-même que tu n'aurais pas hésité à faire ton transfert d'âme permanent de ton plein gré si tu avais la garantie de revoir ta famille comme tu le voulais.

-Oui mais...

-Pas de mais. San c'est exactement ce qu'il arriverait s'ils devaient venir ici. C'est pas forcément la manière dont tu l'aurais pensé mais et alors ? Parfois on a pas la chance d'avoir le choix et on fait ce qu'il faut faire pour s'en sortir et c'est pas quelque chose de mal, lui expliqua doucement le jeune homme en tentant de la rassurer et la jeune femme lui sourit, trouvant espoir en ce qu'il disait.

-Sansa a raison, c'est loin d'être aussi simple Neteyam, l'informa Norman.

-Pourquoi ?

-Pour commencer, Pandora n'est pas un refuge pour humain. La guerre que tu mènes essaie d'empêcher ça.

-Et pourtant tu es là Norman et ça n'est pas un problème. Il n'est pas question d'accueillir une civilisation entière juste sa famille. Si le fait qu'ils soient humains est le problème, alors créez-leur des avatars. Ils pourraient t'aider, comme Sansa le faisait, ou encore mieux transférer leurs âmes de manière permanente et devenir des nôtres.

-Je suis sûr que ton peuple adorerait ça, clama ironiquement le biologiste.

-Je pense qu'ils feraient un effort après tout ce que Sansa a fait pour nous, s'exclama Ki'eila. Ils devront toujours faire leurs preuves, c'est vrai, mais si Sansa a appris, alors eux aussi.

-Vous croyez vraiment que ça sera si facile ? Demanda Norman, plus que septique.

-Non, au contraire. Mais je pense que ça en vaut la peine. Sinon, vous ne vous battriez pas autant pour les sauver, répondit doucement Ki et elle sut que d'une certaine manière, elle avait convaincu Norman lorsqu'elle vit son regard.

-Sansa ? Demanda simplement Norman.

-Je ferais tout ce que je peux pour protéger ma famille, même si ça implique de me bousiller le cerveau, s'exclama Sansa. Avec cette guerre je peux mourir à tout moment de toute façon. Alors si c'est le seul moyen, je le ferai.

-J'irai avec elle, annonça Neteyam. Vous m'avez créé un avatar, autant qu'il serve à quelque chose. Puis c'est toujours mieux d'être à deux.

-Je vais voir ce que je peux faire. »