PROLOGO

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10 mai, à Alba (Italie)



Ne me laisse pas tomber.

Tu dois vivre pour moi, ne t'endors pas, ne me laisse pas, n'oublie pas ta promesse.

Je te supplie de te réveiller.

Pourquoi s'en prend-on toujours aux innocents ? Pourquoi ?

Il y a du sang partout, j'ai le cerveau en feu, pourtant je ne comprends pas ce qui se passe autour de moi, on m'appelle, on me parle, mais c'est très lointain et pour le moment, je m'en fous.

Je veux crier, mais aucun son ne veut sortir, j'en suis incapable, mes larmes continuent de couler et je suis perdue.

Ma main appuie sur sa blessure, mais le sang qui s'est formé plus tôt continue à couler et je ne peux pas reconnaître le fait que personne n'est là pour m'aider.

Je pose ma tête sur sa poitrine et je n'entends rien, simplement le silence... Je prends le corps entre mes bras et je l'approche, il est froid, immobile, silencieux.

Encore le silence...

Je pense que je sanglote, mais je ne suis pas vraiment sûr de savoir quoi que ce soit. Et pour la deuxième fois de ma vie, je ressens la même crainte et la même boule d'anxiété.

Son corps glisse hors de mes bras, ses yeux sont fermés, son teint livide, il fait subitement très froid et j'ai des frissons, toutefois quelques questions me traversent l'esprit : Est-ce réellement la fin ? Son histoire mène-t-elle à cette conclusion ? Vais-je pouvoir vivre ?

Le néant, c'est ce que j'éprouve en cet instant.

Mes yeux ne quittent pas son corps, j'ai soudain senti des bras s'enrouler autour de moi essayant de me lever, mais je ne veux pas partir, je ne peux pas. J'ai finalement réussi à crier, alors je crie jusqu'à ce que mes cordes vocales se brisent et je ne sais toujours pas pourquoi je le fais, car je ne sais pas ce qui se passe autour de moi.

Je le saurai, je le comprendrai, et je me vengerai, je le jure !




20 mai, à Palermo (Italie)



Les jours qui ont suivi cet épisode tragique étaient empreints d'une profonde obscurité. Le deuil m'enveloppait tel un voile sombre, étouffant ma joie et mon espoir. Les nuits étaient agitées par des cauchemars incessants, des visions de ce qui aurait pu être évité. La douleur s'enracinait en moi, me consumant de l'intérieur.

Mais au milieu de cette noirceur, une étincelle de détermination commençait à briller. J'ai réalisé que je ne pouvais pas rester immobile, impuissante face à l'injustice. La promesse que j'avais faite, je devais la tenir, non seulement en l'honneur de ceux qui avaient été enlevés trop tôt, mais aussi pour ma propre survie.

Je me suis plongée dans les mystères de ce monde qui m'avait été enlevé, cherchant des réponses, des indices, tout ce qui pourrait me mener à la vérité. Je me suis mise à la recherche de ceux qui étaient responsables de cette tragédie, déterminée à les trouver et à leur faire payer pour leurs actes.

La recherche allait être longue et périlleuse, mais ma soif de vengeance me guidait.

Non dimenticate mai, che la vendetta va servita fredda.

(N'oubliez jamais, que la vengeance est un plat qui se mange froid.)

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant