🔧Capitolo 1: L'OFFERTA🔧

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Palerme:





Plus d'une heure que je ramasse les débris de verre et les bouteilles de bière. Ce salon de merde ne peut pas rester ranger plus d'un quart d'heure. Il faut que je me dépêche avant qu'il ne se réveille. Je ne veux pas être la victime de sa colère aujourd'hui.

Je me dirige vers la cuisine et prépare son repas, en l'occurrence des gnocchi à la sauce tomate. Et je prie pour que cette fois le repas soit à son goût et qu'il ne me le jette pas au visage. Je goûte et regoûte pour m'assurer que l'assaisonnement soit parfait. La vaisselle finie, son assiette servie et placée au micro-ondes, je me dirige vers ma chambre.

En temps habituel, je serai en train de travailler, mais plus depuis quelques semaines. J'ai démissionné de l'entreprise dans laquelle j'étais salariée. Que ça déplaise à mon oncle, je ne pouvais plus exercer dans celle-ci après l'humiliation qui s'est produite.

Alors dans mon lit, assise face à mon ordinateur portable, je joue à un jeu vidéo. Mais le temps ne passe pas, je me relève du lit, me dirige vers la fenêtre que j'ouvre, l'air frais du début de soirée caresse ma peau et me fait légèrement frissonner. On est au mois de juin, ici à Palerme les températures sont très chaudes pour cet été.

À ce moment de la journée, les enfants sortent jouer au ballon puisque le soleil ne tape plus très fort. La chaleur est légèrement étouffante, mais la brise vient nous rafraîchir en développant un équilibre.

Je quitte la fenêtre pour me diriger vers ma petite armoire afin de sortir des vêtements propres que je compte enfiler après ma douche. Alors que je m'apprête à ouvrir la porte de ma chambre et me diriger vers la salle de bain, je m'aperçois que mon oncle est réveillé. Je retourne sur le lit, cette fois-ci pas pour jouer, mais pour lire un livre.

Voilà 4 heures que je suis enfermé dans ma chambre. Mon oncle est ivre comme chaque soir. J'entends le bruit des bouteilles et des verres qui se brisent, et je sais déjà qu'une fois qu'il s'endormira, je devrais tout nettoyer pour éviter de subir les conséquences de sa colère le lendemain matin.

Depuis combien de temps vis-je ainsi ?

Dix ans...

Dix longues années.

Tout a commencé lorsqu'il buvait quelques verres avec ses amis, rentrait tard et dans un sale état. Au début, il me criait juste dessus, puis sa violence psychologique s'est transformée en violence physique. Le tout s'est accentué lorsqu'il a commencé à consommer des substances illicites.

C'est à partir de ce jour-là que ma descente aux enfers a commencé. Il devenait de plus en plus violent, ses comportements étaient barbares et ses excès de colère étaient de plus en plus difficiles à gérer. C'est pourquoi de 19 heures jusqu'à ce qu'il s'endorme, je m'enferme dans ma chambre, sachant que s'il ne me voit pas, la probabilité qu'il s'en prenne à moi est considérablement réduite.

J'ai réussi à m'éloigner de mon oncle grâce à mes études d'informatiques et à mon travail. J'espérai pouvoir quitter cette maison grace au salaire avantageux que je recevais, mais c'était vite oublié puisque je doit toujours rembourser les dettes de Dario. Son addiction le rends incapable de s'arrêter, par conséquent il promet des sommes exorbitantes aux trafiquants, alors qu'il n'a pas les moyens. À tel point que j'ai vendu ma moto pour sauver ma peau et la sienne.




Une heure plus tard:

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant