Scambiata

🔧Capitolo 40 : SPARITI🔧

Alya :

Sicile :

- Allez ağabey ! Tu dois malaxer plus fort...

Yeji et moi sommes en fou rire depuis plus de trente minutes maintenant. Assise dans le salon, on assiste à la scène des deux frères Dalmat en train de préparer une spécialité turque. Le moment est iconique, le grand Miran Dalmat qui reçoit des ordres de la part de son petit frère.

- SINAN, assieds-toi et tais-toi ! crie Miran.

Yeji et moi échangeons un regard amusé. Sinan semble déterminé à superviser chaque étape du processus, et Miran, malgré son apparente contrariété, semble se prêter au jeu.

- Allez, ağabey, montre-nous comment tu fais ! le taquine son petit frère.

Miran soupire, mais il esquisse un sourire. Il prend une portion de la préparation dans ses mains et commence à malaxer la mixture avec assurance. Sinan le regarde attentivement, comme s'il cherchait la moindre erreur.

- Si tu ne fermes pas ta bouche dans les secondes qui suivent, je te promets que je te renvoie à la villa.

Sinan lève les mains en signe de reddition, mais un sourire espiègle persiste sur son visage. Yeji et moi décidons finalement de les rejoindre en cuisine. L'odeur des épices nous parvient dès que nous franchissons le seuil de la porte, créant une atmosphère délicieusement alléchante. Les deux frères, concentrés sur leur tâche, ne remarquent pas immédiatement notre arrivée.

Mon regard se pose instinctivement sur Miran, qui est en train de malaxer la viande. Ses bras musclés se contractent à chaque mouvement du pétrissage, et son expression sérieuse témoigne de sa concentration.

Lorsque je remarque de la sueur perlée sur son front, je saisis une serviette et m'approche de lui pour essuyer les petites gouttes qui se sont formées au fil de son effort. Lorsque ma peau rentre en contact avec la sienne, je sens mes battements de cœur accélérer.

Mon geste est doux, je dirai même attentionné, et un léger frisson parcourt ma colonne vertébrale à mesure que nos regards se croisent. Miran relève les yeux vers moi, et un échange silencieux s'installe entre nous.

- Je te fais de l'effet, güzellik ?

Je souris légèrement, amusée par sa répartie. La chaleur de la cuisine semble s'intensifier, et l'atmosphère entre nous devient chargée d'une énergie différente.

- Tu es trop confiant, Miran.

Il contracte sa mâchoire et plisse des yeux comme pour sonder mon âme.

C'est indéniable, il est extrêmement séduisant.

Je me reconcentre sur lui tout en affichant une mine provocatrice.

- Je te distrais, Miran ?

Miran relève un sourcil, son regard intense ne quittant pas le mien. L'électricité entre nous est palpable, et je peux sentir son souffle se mêler au mien. Sa simple façon de m'observer confirme mes paroles.

Je lance un regard à Yeji, qui paraît tout de suite comprendre, et on quitte toutes les deux la cuisine en les laissant finir la préparation du repas. Lorsqu'on entre dans la chambre à coucher, je referme la porte derrière moi pour m'assurer qu'on ne sera pas dérangé.