🔧Capitolo 13: LA VIDEO🔧

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Alya :




Cela faisait une semaine que j'étais à l'hôpital, et ma plaie refusait obstinément de cicatriser. Les médecins semblaient perplexes face à cette situation, et ils avaient décidé de me garder sous observation. Mes seules visites régulières étaient celles de Sinan et Milo, qui faisaient de leur mieux pour me remonter le moral. Mais en ce qui concerne Miran, il avait tout simplement disparu. Je n'avais plus eu de nouvelles de lui depuis cette nuit fatidique. Son absence me laisse perplexe et un sentiment de vide s'installe peu à peu en moi.

Pendant mon séjour à l'hôpital, j'essayais de me reposer et de libérer mon esprit, mais sans grand succès. Chaque soir, lorsque la nuit tombait, les souvenirs me submergeaient. Je revois inlassablement le corps inerte gisant au sol, la vision du sang réveillant des souvenirs que je pensais avoir enfouis au plus profond de moi.

Les cauchemars me tourmentaient, me plongeant dans un sommeil agité et troublé. Je me réveillais en sueur, le cœur battant à tout rompre, incapable de me défaire de cette image macabre qui hantait mes pensées.

J'avais réussi à me distraire en me plongeant dans mes recherches sur mon ordinateur. Depuis deux ans, j'avais entrepris des investigations qui semblaient sans fin. Je m'étais promis de ne pas abandonner, de trouver le coupable, coûte que coûte.

Plongée dans mon travail, j'étais surprise par l'irruption d'une infirmière dans ma chambre, brisant le silence ambiant. Elle m'informa qu'un visiteur souhaitait me voir. Intriguée, je lui demandai qui c'était. Elle me répondit simplement : "Miran."

À l'évocation de son nom, un mélange de frustration et de colère s'empara de moi. Comment osait-il se présenter ici après avoir disparu sans un mot ? Il rentre dans la chambre et je me dépêche de fermer les onglets que j'ai ouverts pour qu'il ne se doute de rien.

Il s'installe sur la chaise à proximité du lit, puis ancre son regard dans le mien. Son vert est différent des autres fois, il dégage une frustration et une froideur sans limites. Je le fixe sans dire un mot, mon regard reflétant à la fois ma rancœur et ma colère.

- Tu aurais pu attendre plus longtemps avant de venir, je commence à peine à reprendre des forces que tu débarques avec tes énergies négatives.

- Je commence à regretter de t'avoir sauvé, même blessé, tu n'es toujours pas capable de la fermer.

- Regretter ? Tu peux en vouloir qu'à toi-même, je ne t'ai jamais demandé de me sauver.

Miran serre les poings, sa mâchoire crispée. Les mots s'échappent de sa bouche avec une amertume palpable.

- Arrête de l'ouvrir sans mon autorisation, si je suis ici, c'est pour que tu me racontes les événements de cette soirée, chaque détail compte.

Je suis surprise par sa demande. Après sa disparition sans explication, je ne m'attendais pas à ce qu'il veuille connaître les détails de cette nuit-là.

- Il a sûrement dû pénétrer par les fenêtres que j'avais laissées ouvertes, comme chaque soir. Il m'a poignardé durant mon sommeil, j'ai joué la morte lorsqu'il était placé devant moi, le seul moyen que j'avais trouvé pour te réveiller en silence était de serrer ta main. J'avais peur qu'en faisant du bruit, il me remette un coup fatal. Sa mission était de me tuer, j'en suis sûre, la façon doit, il a fait pénétrer la lame dans mon abdomen prouve que je devais être sa victime.

Miran écoute attentivement mes paroles, son visage reste impassible. Je reprends la parole d'un ton plus sérieux.

- Vous avez trouvé le coupable ?

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant