🔧Capitolo 43 : CHE L'ITALIA BRUCI🔧

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Miran :





Palerme:


Voilà deux jours que je n'ai pas fermé l'œil, deux jours que je cherche la nipote sans relâche, mon sang est en ébullition à la simple idée de notre séparation. La fatigue se fait sentir, chaque muscle endolori témoigne des efforts fournis. Mais la douleur physique est insignifiante comparée à la douleur de l'âme, celle qui déchire le cœur à chaque pensée.

Chaque minute qui s'écoule est un supplice, une éternité dans laquelle l'incertitude pèse comme un fardeau insupportable. Tous mes alliés sont mobilisés pour cette traque à l'homme, demain est le dernier jour de délai que j'ai accordé avant de laisser la rage qui me consume dicter mes actions.

Je dois la retrouver coute que coute !

Chaque jour qui passe sans elle est comme une éternité, un tourment incessant qui consume mon être. Ses larmes, ses supplications résonnent dans mon esprit, me rappelant à quel point sa vie est en danger, à quel point chaque minute compte.

Le vide qui est installé en moi et bien plus profond que je ne le pensais, elle a réussi à combler chaque recoin de mon cœur, et son absence laisse un gouffre béant, une absence que je ne pensais jamais considérer. Têtue soit elle, elle reste la femme la plus courageuse et déterminée que je connaisse.

La tension dans la pièce est palpable alors que je m'assois derrière mon bureau, scrutant chaque détail de la pièce avec une intensité frénétique. Les heures s'étirent comme des siècles, mais chaque seconde qui passe me rapproche de l'échéance que j'ai fixée.

Mes mains tremblent légèrement alors que je tente de me concentrer sur les informations qui me parviennent. Les rapports de mes hommes défilent devant mes yeux, mais rien ne semble me rapprocher de ma femme. Chaque échec est comme un coup de poignard dans le cœur, ravivant la flamme de ma colère.

Les lumières de la ville dansent à travers la fenêtre, un spectacle hypnotique qui contraste avec le chaos qui règne dans mon esprit. Je ferme les yeux un instant, laissant un soupir de frustration s'échapper de mes lèvres. Je ne peux pas me permettre de faiblir maintenant.

Elle n'est pas ma faiblesse !

Soudain, le bruit strident du téléphone brise le silence pesant de la pièce. Mon cœur manque un battement alors que je me précipite pour décrocher.

- Pronto ? (Allô ?), ma voix résonne avec une intensité contenue, prête à exploser à la moindre nouvelle.

La voix de Massimo résonne de l'autre côté de la ligne, teintée d'une gravité palpable.

- Non la troviamo, Miran. Abbiamo bisogno di più tempo. (On n'arrive pas à la trouver, nous avons besoin de plus de temps)

Le téléphone semble peser une tonne dans ma main alors que je me force à répondre d'une voix que je veux maîtriser, mais qui trahit ma colère bouillonnante.

- Che cazzo stai dicendo? (Qu'est-ce que tu racontes ?) Ma voix gronde, chargée de frustration et d'impatience.

La réponse de Massimo est loin d'apaiser mes tourments. Chaque mot qu'il prononce est comme un coup de poignard supplémentaire.

- Abbiamo bisogno di più tempo, Miran. Non possiamo fare miracoli. (Nous avons besoin de plus de temps, Miran. Nous ne pouvons pas faire de miracles.)

Plus de temps ? Je n'ai pas de temps à perdre. La rage monte en moi, incontrôlable, brûlant tout sur son passage.

- Trovamela, cazzo! (Trouve-la, bordel !) Ma voix résonne dans la pièce, emplie de désespoir et de fureur.

La ligne reste muette un instant, comme si même le commandant de la DIA hésitait à me dire ce que je redoute le plus. Puis, d'une voix que je sens chargée de regret, il murmure :

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant