Capitolo 44 : JUSTIZIA

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Alya :




Napoli :






La clé tourne dans la serrure, et mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que l'angoisse m'envahit. Chaque bruit, chaque pas qui s'approche de ma cellule alimente mes craintes, et je me prépare mentalement à affronter l'homme qui viendra me faire du mal.

Je me force à garder la tête haute, à ne pas laisser transparaître ma peur, mais à l'intérieur, je sens mes forces s'effriter peu à peu. Les jours se succèdent, et chaque nouvelle visite de Luigi renforce mon sentiment d'isolement et d'impuissance.

Pourtant, malgré la terreur qui m'étreint, une lueur d'espoir persiste en moi. Je refuse de perdre foi en Miran, en sa détermination à me sauver. Je me raccroche à l'idée qu'il viendra, qu'il brisera les chaînes qui me retiennent prisonnière et me ramènera à la liberté.

Mais à mesure que le temps passe, mes doutes grandissent. Combien de temps Miran peut-il tenir avant de trouver où je suis retenue ? Les forces qui nous retiennent, qui le retiennent, sont-elles trop puissantes pour être vaincues ?

Je secoue la tête, chassant ces pensées sombres de mon esprit. Je refuse de me laisser abattre, de céder à la résignation. Toutefois, la peur reste tapie dans l'ombre, prête à surgir à tout moment. Chaque bruit, chaque ombre qui se glisse sous la porte ravive mes pires cauchemars, et je lutte pour garder ma détermination intacte.

Je ne suis pas une traîtresse, et je ne le serai jamais. Peu importe ce que mes ravisseurs tentent de me faire croire, je resterai fidèle. 

La porte s'ouvre dans un grincement insupportable, dévoilant à ma grande surprise la silhouette de mon oncle. Mes yeux s'écarquillent, et la première émotion qui me traverse est la colère. Si je suis ici retenue, c'est en partie à cause de lui. La trahison et la déception se mêlent dans mon esprit alors qu'il s'approche de moi, son visage marqué par l'inquiétude et le regret.

- Ma chère Alya, commence-t-il d'une voix empreinte de sincérité, mais je le coupe brusquement avant qu'il ne puisse terminer sa phrase.

- Ne m'appelle pas ainsi, répliqué-je d'un ton dur, mes mots chargés de ressentiment. Tu n'as pas le droit de me parler comme si rien ne s'était passé.

Son expression se teinte de tristesse, mais je refuse de me laisser attendrir. Il a joué un rôle dans tout ça, même s'il prétend maintenant vouloir m'aider.

- Je suis venu te sortir d'ici, Alya, poursuit-il, son regard cherchant le mien avec une lueur d'espoir. Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé. Je veux te ramener à la maison, en sécurité.

Sa proposition résonne dans l'air, mais je reste méfiante. Comment puis-je lui faire confiance après tout ce qui s'est passé ? Après tout ce que j'ai enduré en raison de ses choix et de ses alliances douteuses.

- Tu as déjà eu ta chance, Dario, rétorqué-je, ma voix tremble légèrement sous l'effet de l'émotion. Tu as choisi ton camp, et ce n'est pas avec moi. Je préfère rester ici plutôt que de te suivre.

Mon oncle semble désemparé par ma réponse, mais je reste inflexible. Je refuse de lui donner une seconde chance de me trahir, de me faire du mal.

- Tu as tué papa !

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant