🔧Capitolo 2: L'INCONTRO🔧

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Alya :







Le trajet ce déroulé dans un silence pesant, ma respiration est saccadée, je me sens trahie. Je n'ai pas essayé de me défendre ou d'aller à l'encontre de la décision prise par mon oncle, parce qu'il pouvait faire preuve d'une violence physique indescriptible si je contestais ses choix.

J'ai déménagé à Palerme, suite au décès de mon père. Dario n'était pas comme ça avant, il était le meilleur des oncles, son comportement a complètement changé après la mort de son frère. Si je suis resté tout ce temps, c'est uniquement parce qu'il est ma seule famille.

Je regarde le paysage défiler sans y accorder une réelle attention, j'ai l'impression que ma poitrine est compressée rendant ma respiration difficile. D'une voix hésitante, je demande à ce que l'on ouvre les fenêtres, parce que je commence à étouffer.

L'air frais rentre dans l'habitacle, et je sens le regard de mes accompagnateurs sur moi, mais je les ignorés. Mon stress ne fait qu'augmenter, je suis à peine en train de réaliser que je vais épouser un parrain de la mafia.

Malgré mes craintes, je décide de ne pas trop réfléchir, j'espère ne pas avoir à faire à un homme tout aussi violent. Je me dis que s'ils m'ont emmené avec eux c'est pour que je porte leur nom, il ne devrait pas m'arriver quelque chose de grave, du moins je l'espère.

Pour le reste de la route, le silence a été coupé par la conversation entre mes accompagnateurs.




30 minutes plus tard :





On descend de la voiture, le vent caresse ma peau qui me pique à cause des débris de verres qui sont restés accrochés, c'est désagréable, mais sans plus.

On rentre dans une super belle bâtisse dans les tons foncés, des énormes lustres éclairent cette superbe villa, qui au passage est très moderne. La villa s'élève majestueusement devant moi, un véritable joyau au cœur de Palerme. Ses murs en pierre ocre témoignent de l'histoire ancienne de ce lieu, tandis que les grandes fenêtres à vitraux apportent une touche d'élégance et de mystère à l'ensemble.

En franchissant les grandes portes d'entrée en bois massif, je suis immédiatement frappée par la grandeur de l'endroit. Le hall d'entrée est spacieux et richement décoré, avec un somptueux lustre en cristal suspendu au plafond voûté. Les murs sont ornés de tableaux anciens et de tapisseries aux couleurs chatoyantes.

Pourtant, je n'ai pas le temps de m'attarder sur quoi que ce soit puisque je suis la cadence de mes accompagnateurs afin d'atteindre le bureau dont ils ont parlé plus tôt, ils en avaient vaguement échange lors du trajet.

Le père ouvre la porte, rentre en premier suivi de son fils et moi. Un homme se retrouve face à moi. Il est brun aux cheveux mi-longs, très grands, je dirai plus que 1,90 m, il porte une chemise noire avec quelques boutons ouverts et un pantalon coupe droite noire aussi comme le dénommé Sinan que je suppose son frère. Je relève ma tête, j'ai l'impression qu'il n'attendait que ça. Il ancre son regard dans le mien, il m'analyse. Ses yeux sont verts, un vert brillant comparable à une émeraude. Je sais qu'il ne compte pas détourner son regard et ça tombe bien parce que moi non plus.

Il s'approche de moi sans jamais quitter mes yeux, face à moi, je relève légèrement la tête pour maintenir le contact visuel.

- Je te présente la nièce de Dario, ta future épouse Miran, exprime le père d'une voix autoritaire.

Il arque un sourcil et tourne le visage vers son père, ils communiquent entre eux sans même parler, c'est fascinant.

- Tu cherches une épouse depuis un petit temps, alors je t'en ai ramené une. Mariez-vous pour que je puisse te léguer tout le territoire, continue le vieil homme.

ScambiataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant