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Il est même pas huit heures du matin, et Jaemin ressent déjà l'envie de se foutre en l'air. Pourquoi n'a-t-il tout simplement pas accepté de rester chez lui, comme lui a demandé sa mère ? Franchement, parfois il se trouve vraiment, mais alors vraiment, stupide. À un point qui ne devrait même pas lui être permis. Surtout qu'il aurait pu venir plus tard, ne commençant qu'à neuf heures aujourd'hui. Mais non, il voulait voir Jeno avant qu'il parte, et Renjun qui commence à huit heures piles. Qu'est-ce que ça pousse à faire des trucs stupides l'amour. Bon, c'est pas comme s'il avait beaucoup dormi cette nuit et que le réveil avait été trop difficile, étant donné qu'il est réveillé depuis cinq heures du matin, tout en ayant dormi à peine trois heures. Un soupir quitte ses lèvres avant qu'une silhouette ne se dresse devant lui, l'obligeant à lever les yeux pour savoir de qui il s'agit. Et il ne peut que sourire en voyant le visage de Jeno illuminé de son éternel sourire tendre et adorable. Le bêta s'assoit rapidement à côté du bleuté, collant leurs épaules sans même en avoir conscience, tournant son visage vers son cadet qui le regarde déjà, se sentant mieux. C'est fou comme un seul être peut parfois vous faire vous sentir bien mieux, juste par sa présence.

-T'as des petits yeux.
-J'ai pas beaucoup dormi.
-Ça a un rapport avec hier ?
-Ouais.
-Tu regrettes ?
-Non. Qui regretterait de t'avoir embrassé sérieux ?
-Merci.
-Avec plaisir.
-Alors c'est quoi ?
-Eh bien.. j'ai passé la nuit à me poser plein de questions auxquelles j'ai eu aucune réponse. Par exemple, qu'est-ce qu'on est du coup ?
-Mh... Amis avec avantage ?
-Ça s'appelle des sexfriends ça Jeno, et c'est hors de question que je nous qualifie de sexfriends devant mes parents.
-Tes parents ?

Jaemin pince ses lèvres, tournant lentement la tête vers son aîné qui le regarde avec une pointe de curiosité dans les yeux. Donc il a déjà parlé de lui à ses parents ? Ça ne l'étonne pas du tout, pour dire vrai. Surtout avec la relation qu'il semble avoir avec eux. Il sourit un peu plus et bouscule doucement son cadet, apercevant le noiraud s'approcher d'eux, une main à l'intérieur de sa veste, posée sur sa hanche. Et ce détail n'échappe pas non plus à l'alpha qui fronce les sourcils, regardant avec insistance l'oméga s'asseoir et grimacer à cette action, poussant ensuite un profond soupir.

-Quelle journée de merde.
-Ah, encore ?
-Elle a trop mal commencée.
-T'as fait quoi ?
-Heu.. j'ai loupé mon réveil, pour commencer. J'me suis pris les pieds dans ma couette, donc j'ai rencontré le sol. Ensuite, j'ai couru partout pour être à l'heure, j'ai faillit louper plusieurs marches dans l'escalier, mon téléphone était pas branché donc il a presque plus de batterie, et pour finir, j'me suis pris l'angle de la table dans la hanche, alors que j'avais déjà un bleu.
-Putain ça fait beaucoup là..
-Non tu crois ? J'ai faillit abandonner dès l'étape du réveil loupé. J'aurais peut-être dû finalement.
-Et t'es allé voir personne pour ta hanche ?
-J'vais faire une échographie et une radio à midi.
-Qui t'emmène ?
-Personne.
-J't'accompagne alors. On va éviter que tu te fasse renverser par une voiture avec ton karma merdique.
-Quelle âme charitable.
-Vous me tiendrez au courant. J'dois y aller, mon prof veut qu'on se rassemble. À demain, et mourrez pas.
-Amuse-toi bien !

Le bêta leur sourit de son eyesmile envoûtant et se lève, rejoignant sa classe qui se rassemble devant le portail, laissant Renjun et Jaemin tous les deux assis sur le banc qu'ils ne semblent pas déterminés à quitter. Ils ne disent d'ailleurs rien, observant seulement avec un petit sourire aux lèvres le blond discuter avec son professeur en attendant le bus qui ne tarde pas à arriver. Et c'est avec un soulagement qu'ils voient le bêta se retourner vers eux, leur faisant un petit signe de main, auquel ils répondent, montant ensuite dans le bus. Et à peine quelque secondes plus tard, c'est à Renjun de partir, une flemme intense le prenant. Si ce n'était pas pour son avenir, qu'est-ce qu'il serait resté au fond de son lit. Jaemin rit d'ailleurs à sa réaction, l'encourageant à se lever tout en le faisant lui-même, tentant une main vers le noiraud qui la regarde avec des yeux dépités.

тнє α в σ ℓιвяαяуOù les histoires vivent. Découvrez maintenant