Chapitre 10 : Réconciliation avec l'un mais pas l'autre.

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Le lendemain c'est samedi, et pour une fois je ne fais pas la grasse matinée, tout simplement parce que je n'ai pas dormi de la nuit. Il est huit heures et je tourne en rond dans ma chambre, je ne sais pas quoi faire. Tout le monde dort encore, mes pensées sont toujours aussi sombres que la veille. Mes questions n'ont pas cessé de tourner en boucle dans ma tête, et bientôt je crois qu'elle va exploser. J'ai rongé tous mes ongles jusqu'au sang, et cela ne m'a pas déstressé pour autant. Je descends finalement dans la cuisine pour aller manger un bout, et à ma grande surprise, j'y trouve Chacha assis à la table, le visage dans les mains. Il n'a pas l'air d'être en forme, je toussote légèrement pour le prévenir de ma présence. Il relève avec énergie la tête.

- Oh je ne savais pas que tu étais là.

- Je viens juste d'arriver, bien dormi ?

- Non, dit-il d'un ton bourru, j'ai pas dormi, j'avais des pensées noires, mais je ne sais pas pourquoi.

- Très drôle, je suis désolée, je ne voulais pas que cela te fasses du mal.

- Mais tu ne comprends pas que ce n'est pas le fait qu'il t'ai embrassé, enfin si j'allais lui péter sa grande gueule mais... Ce que je veux dire c'est que je conçois bien qu'il est tenté de le faire, parce que je l'ai aussi fait alors que nous sommes frères et soeurs, mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Je croyais qu'on se faisait confiance, qu'on se disait tout. Et là dès le premier truc tu décides de le cacher. Moi ça je ne l'accepte pas.

- D'accord, je suis désolée, je comprends mais s'il te plaît pardonne moi, j'ai été prise par surprise, je l'avais prévenu et je ne pensais pas qu'il le ferait. Depuis je ne lui parle plus...

Des larmes commencent à perler aux coins de mes yeux, et ce qui me fait le plus mal c'est d'être sous le regard sombre de mon frère. Mais heureusement, il s'approche tout doucement et me prends dans ses bras. Je suis soulagée et je me détends. Un nouveau sourire naît sur mes lèvres et je me sens déjà mieux. Je vérifie que personne n'est debout et je fais un baisers torride à Sacha, il me le rend et mon coeur râte un battement. On se lève, et toujours avec nos lèvres scellés nous montons dans ma chambre, et le bonheur remplie tout mon être.

Quand nous avons terminé j'ouvre doucement la porte et je fais signe à Chacha qu'il peut sortir. Je rigole intérieurement parce qu'on dirait que nous n'avons pas le droit d'être dans la chambre de l'un ou de l'autre. Au moment où mon grand frère ferme sa porte, celle de mes parents s'ouvrent et je me dis que nous avons eu de la chance. Je leurs souris et je rentre pour ranger le bazar qui traîne sur le sol.
Je me sens beaucoup mieux que ce matin, comme quoi j'ai bien fais d'être sortie de ma chambre, sinon je serais toujours dans le même état. Je fini par redescendre parce que je n'ai pas manger toute à l'heure et que mon ventre se tord dans tous les sens. Sacha, Mat et nos parents sont à table, je croise le regard de mon grand frère et il me fait un clin d'oeil, je souris. Je m'assois à côté de Mathéo et je commence à me servir.

- Alors Clara tu n'as pas de petit copain ?

Je me tourne vers Sacha et réponds à mes parents.

- Non, non, les garçons de mon âge sont des connards.

- Et ceux de première ou de terminale ?

Un sourire naît sur les lèvres de mon frère et j'essaie de contrôler le rire qui menace de sortir.

- Non, eux non plus non pas beaucoup évoluer depuis la maternelle.

- Ah d'accord, et toi Sacha ? Pas de petite copine ?

- Non plus.

- Mais c'est pas vrai ça, me dites pas que mes enfants ne font pas craquer les autres. Ils sont magnifiques, ne vous en faites pas se sont justes des connards qui ne savent pas reconnaître de l'art.

Vivons heureux, vivons cachésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant