Vivons heureux, vivons cachés

Chapitre 14: Retour à la normale

Toute la famille a retrouvé une vie a peu près normal, nous vivons au jour le jour sans savoir ce qu'il adviendra de notre relation. L'amour que nous portons pour l'autre grandi de jour en jour. J'ai du mal a me passer de lui et le fait qu'il est changé de lycée nous ennuies beaucoup. Mais une nouvelle complicité c'est alors installé entre nous, c'est désormais évident que notre relation ne redeviendra plus comme avant. Même si ne nous finissons pas ensemble nous savons que lorsque nous nous verrons nous penserons à tout ces moments passés.

Je me déshabille, je déboutonne mon pantalon, il glisse le long de mes jambes et un soupir s'échappe de ma bouche. Je suis fatiguée. Je prends le bas de mon pull, le monte et passe ma tête à travers le trou, je balance le vêtement de l'autre côté de la pièce et m'assois sur mon lit. Je soulève mon oreiller, saisi mon pyjama que j'enfile sans hésitation. Puis je m'allonge et ramène ma couverture sur moi. Il est temps que je dorme, pour une fois je ne vais pas rejoindre mon frère dans la cabane, et il le sait. Malgré ma fatigue je ne trouve pas de suite le sommeil. Je regarde mon réveil, il est neuf heures et demie, je me tourne de l'autre côté et je ferme les yeux. Deux minutes plus tard je change de position. Le même schéma se reproduit encore plusieurs fois avant que je ne sente le sommeil pointé le bout de son nez.

Le lendemain je suis reposé et en pleine forme, je sens dès les premières minutes que cela va être une bonne journée. Je descends dans la cuisine prends une pomme que je mets dans mon sac et une barre de céréales. Je bois un verre de jus de fruits avant de partir. Depuis que Sacha n'est plus au lycée, donc qu'il ne prend plus le même bus que moi, je ne suis jamais en retard. Le chauffeur m'en a d'ailleurs félicité l'autre jour. Je m'assois sur un siège du côté de la fenêtre et regarde le paysage défilé sous mes yeux ébahis. Une fois que le car est arrivé je sors et me dirige vers mon casier. Depuis que Sacha n'est plus au lycée, je n'ai personne à qui parler. Sachant que j'étais associable avant, cela n'a pas changé. Le premier jour que je suis revenue au lycée tout le monde me regardait !!! Normale, j'étais la fille qui c'était battue dans les couloirs et que personne n'avait aidé. De plus j'avais réussie à faire virer deux garçons rien que ma part ma faute. Maintenant que mes yeux avaient perdus leur couleur violacée et que je ne portais plus un bras en écharpe, plus personne ne s'intéresse à la petite grosse.

Je referme la porte de mon casier, mets le cadenas et m'en vais vers mon cours de mathématiques. Le professeur arrive avec dix minutes d'avances, il me sourit et rentre dans sa salle. Je m'assois par terre, allume mon téléphone, et envoie un message à Sacha.

- Coucou Chacha, je m'ennuie à mourir, tu me manques horriblement répond moi vite mon cœur.

La sonnerie retentit, quelques élèves arrivent un à un, avec une tête d'enterrement. Je souris faiblement et me replonge dans la contemplation de mon fonds d'écran de téléphone. Je m'amuse à le verrouiller et le déverrouiller juste pour pouvoir faire le schéma de mon code qui est un S.

Le professeur de mathématiques ouvre la porte et nous invite à rentrer, comme si nous pouvions refuser. Je me dirige vers la table du fond et attends que le cours débute pour m'ennuyer. J'avais laisser retomber tous mes efforts après mon accrochage avec Tan. Le professeur avait tout fait pour que je persiste, mais cela n'a aboutit à rien. Je fixe l'heure de l'horloge murale, le temps s'égrène lentement, très lentement. On m'interroge plusieurs fois, je réponds toujours par la négative ne sachant pas la réponse. Je ne cherche pas même à l'écouter. Mon téléphone vibra, je l'avais mis dans mon soutien-gorge pour l'entendre, car je n'avais pas de poche. Je trépigne d'impatience, maintenant que je sais qu'un message m'attends, j'ai l'impression que le temps n'avance carrément plus. Je ne peux pas prendre mon portable sans que le professeur ne s'en rende compte, alors je lève la main. Étonné il me donne la parole: