Ils sont cinq je suis toute seule, ils sont tous autour de moi, je ne peux pas m'enfuir j'ai un mur dans le dos. Ils me regardent avec des yeux de pervers, je suis sur le point de me mettre à pleurer. J'ai peur, ils me font peur. J'ai l'impression que je vais mourir, que ma dernière heure est venue. Quoi faire? Hurler? Le lycée est quasiment vide. Essayer de me défendre en leur mettant un coup dans leurs bijoux de famille? Ils sont trop nombreux. Je suis bloquée, je ne vois pas de solutions. Au loin je vois quelqu'un. Je me mets à hurler pour l'interpeller. Je cris:
- Au secours, à l'aide. Au SECOURS A L'AIDE.
Ils essayent de me faire taire, l'un me plaque sa main hideuse sur ma bouche. Mais je la lui mord. Il hurle et me frappe à la tête. Et un autre me donne un coup de poing dans le ventre. Je ne sais pas si la personne que j'ai tenté d'appeler m'a entendu. Je suis plongée dans l'obscurité avec toutes ces mains, ces bras, ces jambes. Je ne perçois que les coups que je me prends. Je sang un liquide chaud me couler le long de la gorge. Je me mets à gémir, j'ai mal partout. Ils se collent tous à moi, j'ai chaud. Je ne me sens pas bien du tout. J'entends des pas précipités qui s'approchent. Je hurle de plus belle. Je suis toujours privée de ma vue, mais je reconnaîterai cette voix parmi mille. C'est Sacha, il cri sur mes agresseurs. Des coups de poing sont partis, je suis éclaboussée par du sang mais ce n'est pas le mien cette fois. C'est celui du gars qui m'a mis sa main sur ma bouche. Les autres partent un à un en courant, me laissant au sol. Je rouvre les yeux et je vois que mon frère s'acharne toujours sur le même gars, je dis faiblement:
- Sacha, Sacha arrêtes... Sacha s'il te plaît.
Il se retourne vers moi et je croise son regard, il exprime tant de colère et de peine que j'en suis touchée au plus profond de mon âme. Il s'arrête et vient vers moi. Je referme mes paupières et essaye de me calmer. Il me prend dans ses bras et me berce tout doucement en me disant des mots apaisant. Je tremble et je pleure. Mon nez me fait mal, et je sens toujours du sang qui en coule abondamment. Quelques personnes arrivent avec empressement et regardent la scène d'un air horrifié.
- Mais que c'est-il passé ici. Oh mon Dieu, le pauvre enfant.
- Le pauvre enfant ? hurle mon frère. Il a essayé de violer ma soeur avec ses potes. Et on dit que c'est lui le pauvre enfant. Mais je rêve c'est pas possible.
- Comment ça, répondis la vieille femme en ayant peur de comprendre. Oh mon Dieu, répéta-t-elle. Oh ma petite ça va? Viens on va te conduire à l'infirmerie.
Sacha et la vielle dame me relèvent, mais mes deux jambes ne me supportent pas. Je m'affesse légèrement sur mon grand frère, et il met une de ses mains sous mes jambes et l'autre derrière mon cou pour me porter. J'abandonne ma tête contre son torse, et je ferme les yeux. La femme nous devance et ouvre toutes les portes pour que mon frère puisse passer. Nous arrivons enfin devant l'infirmerie. Il me dépose sur une chaise dans la petite salle d'attente et me dit :
- Tu ne bouges pas de là.
- D'accord, murmurais-je.
Il se dirige vers l'infirmière pour lui raconter ce qu'il vient de m'arriver. Je calé ma tête contre le mur et je ferme les yeux. J'entends des petits pas rapides, c'est la vieille femme.
- Ma pauvre petite... il faut porter plainte ! Pourriez vous reconnaître vos agresseurs?
- Oui... Je pense.
- Très bien... A cette heure ci le proviseur ainsi que le proviseur adjoint sont déjà partis, mais je t'assure que nous les préviendrons.
- D'accord...
Sacha revient avec l'infirmière, elle me demande d'une voix douce:
- Peux tu te déplacer jusqu'à mon bureau ? Il contient une table d auscultation où tu pourras t'allonger.
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Vivons heureux, vivons cachés
RomansaUn frère et une soeur qui s'aime depuis toujours voient la nature de leurs sentiments envers l'autre changer du jour au lendemain. Effrayés puis rassurés ils vont entammer une histoire d'amour. Ils ne savent pas vers quoi cela va les mener, mais ils...